Tout le monde nous disait : “Cusco, c’est magique !” Et l’on ne va pas mentir : c’est vrai. La ville est splendide, entourée de sites incas fascinants, et il y a cette énergie unique qui flotte dans l’air. Cusco est un aimant. On se sent attiré en permanence par ce magnétisme à la fois doux, excitant et envoutant. Cusco est un incontournable. Un indispensable. Un must to do. Bref, un endroit à faire absolument lors de ton voyage à Cusco.
Bon ! Voilà : c’est dit et sincère. Mais ce tableau idyllique mérite quelques nuances pour que le rêve que tu as de Cusco ne se heurte pas trop violemment à la réalité.
Car après l’émerveillement des premières heures, on a aussi découvert une autre facette : fatigue, altitudes, petites galères et coups de stress. Rien de dramatique, juste de quoi nuancer l’image parfaite de la ville. Vois-tu ?
Alors, voici ce qu’on aurait aimé savoir avant d’arriver, nos impressions sincères sur Cusco et les bons plans qu’on a dénichés pour réussir ton séjour dans la ville.
Commençons par là… On avait beau savoir que Cusco culmine à 3 400 mètres d’altitude, on n’est pas vraiment préparé. Je dirais même que l’on ne sait pas comment son corps va réagir. Sportif ou pas, on peut souffrir du mal de l’altitude.
Bref, à peine descendu de l’avion, un sentiment étrange peut t’envahir : comme si l’air manquait. Chaque pas semble peser le double, chaque respiration demande un effort conscient. Ah ! Essaye un escalier pour voir…
Les premières heures ? Un mélange de vertiges, de tête un peu cotonneuse et d’une fatigue écrasante. Même une courte balade dans les ruelles pavées peut donner l’impression d’avoir couru un marathon. Et la nuit, ce n’était pas mieux : sommeil en dents de scie, réveils en sursaut, parfois même un léger mal de tête… Bref, le fameux mal des montagnes.
La bonne idée est de prévoir 24h (voire 48h) d’acclimatation rien que pour se poser, marcher lentement et s’hydrater. Enchaîner les visites dès le premier jour est une erreur.
Quelques astuces qu’on donnerait à des voyageurs :
Mais au fond, cette claque de l’altitude, c’est aussi ce qui rend Cusco unique. Je me souviens quand on a déambulé tranquillement dans les rues de San Blas. Puis sont venues les lumières du soir, douces, et enrobantes. La ville s’est parée d’or. Un spectacle superbe. Décidément, Cusco ne se laisse pas apprivoiser tout de suite, elle te teste, te ralentit, te pousse à prendre le temps. Et ça, quelque part, c’est une belle leçon de voyage.
Cusco est comme une star de cinéma : sublime, charismatique, mais parfois un peu trop entourée de paparazzis. Dès qu’on met un pied sur la Plaza de Armas, on comprend qu’on n’est pas seuls à être tombés sous son charme. Les rues pavées sont belles, oui, mais elles ressemblent vite à la braderie de Lille (bon, j’ai pris cet exemple parce qu’on est du Nord). Allez pour un exemple plus « universel », on est parfois pris dans des foules dignes d’une file d’attente devant le space mountain. J’exagère un peu, mais pas tant que ça.
San Blas ?
Le quartier bohème, l’âme artistique de Cusco… et le repaire de tous ceux qui ont lu le même guide que toi. Soyez clair : San Blas, on adore ! Oui, on adore ses ruelles en escaliers, ses ateliers d’artisans et ses cafés aux tables en bois recyclé. Mais quand tu croises plus de conversations en anglais qu’en espagnol, tu réalises que tu as un peu quitté le Pérou pour “CuscoLand”.
La rue Hatun Rumiyoc ?
Ah, la fameuse pierre aux 12 angles… Cette pierre doit en avoir assez d’être mitraillée sous tous les angles, avec les mêmes poses. On s’est retrouvés coincés dans un bouchon humain de touristes qui se disputaient la meilleure position pour la photo. Si tu veux la voir tranquille, vise tôt le matin… ou sois prêt à esquiver des coudes et des perches de selfies. Oups !
Le monde… c’est aussi le revers de la médaille. Après tout, Cusco est belle ! Alors elle attire les foules. Logique. Ça fait aussi partie du charme. Ou du jeu. Je me souviens d’un soir, un peu tard, la foule s’était retirée. On s’est retrouvés seuls dans une ruelle éclairée par une vieille lanterne. C’était silencieux, beau, presque magique. Cusco sait aussi récompenser ceux qui sortent des sentiers battus.
À Cusco, on s’est senti en sécurité. La ville est sure. Mais on a vite compris que la débrouille commerciale est un art. Ici, les arnaques sont « légères ». Oui, c’est un peu étrange d’employer ce mot. Disons qu’on ne va pas te soutirer des milliers de sols péruviens. C’est plutôt une addition qui grimpe un peu trop vite, une photo “gratuite” avec un lama qui ne l’est pas vraiment, ou un bracelet “fait main” qu’on retrouve identique trois stands plus loin.
Il parait qu’une fausse police sévit. Bon, on n’a pas eu affaire à elle. En fait, c’est rare de la croiser, mais ce problème est signalé dans les conseils de sécurité pour le Pérou. Si quelqu’un se présente comme policier et veut voir ton passeport, ne le sors pas dans la rue. Dis calmement que tu préfères te rendre à la POLTUR (la police touristique). Et de toute façon, garde toujours une copie (papier ou numérique) de ton passeport, l’original au coffre si possible. machupicchu.orgGOV.UKdosmanosperu.com
À Cusco, l’organisation est un concept très… relax. Disons que la ponctualité, ce n’est pas vraiment une obsession nationale. Tu veux un bus à 14h ? Il partira peut-être à 14h20… ou 14h47. “Tranquilo, amigo.”
Mais soyons honnêtes : ce n’est pas caractéristique à Cusco. Dans la plupart des pays d’Amérique du Sud qu’on a traversés, on a retrouvé ce rythme un peu « freestyle ». (Bon, petit aparté pour le Chili : là-bas, c’est presque la Suisse de l’Amérique latine. Carré, ponctuel, un peu trop même. On était presque déçus que tout soit à l’heure.)
Les bus locaux ? Pas d’horaires affichés, mais un “ça va bientôt partir” qui dure 30 minutes. Et connaitre l’itinéraire ou les arrêts exacts , c’est pas toujours évident.
Ah ! Les taxis collectifs ? Ils partent quand tout le monde est serré comme des sardines.
Résultat : prévois toujours une marge, et accepte l’idée que tu ne contrôleras pas tout.
Un jour, on a attendu un bus qui… n’est jamais venu. Résultat : taxi collectif improvisé, coincés entre trois abuelas, un panier de poulets vivants et un type qui chantait du reggaeton à fond. Sur le moment, on pestait un peu… mais aujourd’hui, c’est l’une de nos meilleures anecdotes. Après tout, ne pas avoir en tête un voyage bien organisé, ça permet d’éviter les désillusions. Et on l’imprévu réserve parfois de belles surprises.
Parce qu’au milieu des galères de bus, des arnaques aux lamas fashion et de l’altitude qui te donne l’impression d’avoir 95 ans, Cusco reste un endroit magique. Il suffit de lire notre article : « Que faire à Cusco ? Itinéraire de 4 jours : notre avis » pour s’en convaincre.
On a beau mettre en garde contre deux ou trois trucs, cette ville a aussi ce pouvoir incroyable de te faire oublier tout le reste en un seul coucher de soleil. Et la magie opère, inévitablement !
On te jure, Cusco au coucher du soleil, c’est une autre planète. Les rues se vident doucement, la Plaza de Armas s’illumine, et tu sens enfin la ville respirer. C’est l’instant où on pose le sac, on s’assoit sur un banc, et… on regarde juste les gens vivre. Ça n’a l’air de rien, mais ça vaut toutes les excursions.
Si tu veux voir un autre visage de Cusco, loin des foules qui s’agglutinent sur la Plaza de Armas, il existe des coins discrets qui valent largement le détour. Le mirador de San Cristóbal, par exemple, offre une vue spectaculaire sur toute la ville avec bien moins de monde que les spots “Instagram”.
Pour une pause zen, direction le Jardín Sagrado (près de Qorikancha), un petit jardin où l’on se croirait presque hors du temps, parfait pour un moment au calme. Ou presque. Il sera calme si tu y viens le matin.
Quant aux passionnés d’histoire, ils peuvent aussi explorer le quartier de San Sebastián, avec son église baroque et ses ruelles authentiques, souvent oubliées des guides.
Enfin, si tu aimes marcher, le sentier vers Sacsayhuamán en passant par les ruelles derrière San Cristóbal est une super alternative : une montée tranquille, quelques fresques murales en chemin, et la satisfaction d’arriver au sommet sans avoir croisé une horde de perches à selfie.
Il y a ce petit monsieur qui nous a raconté comment il grimpait à Machu Picchu avant que ce soit “la grande affaire des étrangers”. Ou cette femme au marché qui nous a appris comment choisir la meilleure pomme de terre (un savoir ancestral, vu les 4 000 variétés au Pérou !).
Cusco, c’est aussi ça : des rencontres imprévues qui te font sentir vraiment là.
Parce qu’ici, chaque réussite compte. Trouver un resto sans touriste ? Apéro ! Réussir à monter une ruelle sans t’écrouler (merci l’altitude) ? Médaille d’or ! Et quand on a réussi à commander une soupe en quechua approximatif, c’était carrément la fierté nationale (bon, elle était trop salée, mais quand même).
Cusco n’est pas qu’une carte postale saturée de touristes. Si tu sais où chercher, tu peux trouver des coins paisibles et des adresses qui valent vraiment le coup. Voici ce qu’on te recommande :
Dormir à San Blas
Pour dormir au calme, loin de la foule de la Plaza de Armas, on te conseille de jeter un œil aux petits hôtels de San Blas, comme ces hébergements cosy : Quinua Boutique Apartments, Hostal Corihuasi ou encore Luna House Cusco. Oui San Blas est touristique mais la nuit, le soir ou au petit matin, le quartier est délicieucement calme.
Visiter Sacsayhuamán tôt le matin
Avant 9h, le site est encore calme, la lumière est douce, et tu peux savourer la grandeur des murailles incas sans jouer des coudes.
Nos cafés secrets
On a eu un gros coup de cœur pour Espresso 18, un petit rooftop café presque planqué dans une ruelle de San Blas. Et si tu veux un endroit plus cocooning, file à L’Atelier Café Concept (maison coloniale + pâtisseries maison = bonheur).
Balades hors des foules
Au lieu de rester au centre, tente la marche vers le Temple de la Lune. 30 à 40 minutes de montée douce, un paysage bucolique, et surtout… pas un car de touristes.
Pour une vue incroyable sur Cusco, monte aussi au mirador de San Cristóbal (et si tu es matinal, celui de San Blas au lever du soleil est magique).
Les musées et lieux calmes
Le Museo Inka, souvent boudé par les grandes foules, est idéal en matinée. Et si tu veux un coin paisible en plein centre, visite le couvent de La Merced et son superbe cloître.
Shopping artisanal éthique
Pour éviter les souvenirs “100 % plastique”, on te conseille le Centro de Textiles Tradicionales del Cusco : un lieu qui soutient les communautés locales et propose des pièces en vraie laine d’alpaga.
Le resto anti-touristes
Si tu veux goûter à la vraie cuisine locale, oublie les restos de la Plaza de Armas et fonce chez La Chomba. Ambiance simple, plats généreux, et un chairo (soupe andine) qui réchauffe autant le corps que le cœur. Des locaux y dinent : ce n’est pas un restaurant touristique !
Cusco ! Elle est chaotique et attirante. Bruyante et envoutante. Parfois fatigante, mais terriblement passionnante. Cusco a ce petit quelque chose qui te fait tomber sous le charme. Oui, on a moins aimé la surfréquentation, les bus qui partent “quand ils veulent”, les souvenirs en plastique “100 % alpaga”. Mais au fond, on l’a aimée pour tout ça.
Parce que Cusco, c’est une ville vivante, rugueuse, authentique. Elle t’oblige à ralentir, à t’adapter, à accepter que tout ne soit pas parfait. Et c’est précisément cette imperfection qui te marque.
Et toi, tu en as pensé quoi ? Tu as eu des galères à Cusco ou tu l’as trouvée parfaite ? Raconte-nous tout en commentaire : tes anecdotes, tes coups de cœur… et peut-être même un bon plan qu’on aurait raté !
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article mis à jour le 28 juillet 2025 19:31