Une randonnée dans les Alpes t’intéresse ? Tes jambes fourmillent d’excitation : elles veulent avaler du dénivelé, dévaler des pentes, grimper des monts… Tu es sur le bon article ! Le trek Chamonix-Zermatt, aussi appelé la haute route des Alpes est un véritable défi physique. C’est surtout la traversée de paysages de hautes montagnes magnifiques.
Ce trek peu connu est considéré comme un des plus beaux d’Europe. À tel point qu’il est passé au rang de « mythique » pour les spécialistes des treks. On ne plaisante pas avec un mythe : c’est la promesse d’un périple fabuleux.
Pourtant le trek Chamonix-Zermatt n’a rien de l’aspect imaginaire du mythe. Les 225 km et 14 jours de marche sont bien réels. 2 capitales mondiales de la haute montagne à relier : Chamonix et Zermatt. 2 colosses des Alpes à admirer en chemin : le Mont Blanc et le Mont Matterhorn (mont Cervin en français). Une frontière franco-suisse à franchir. Des litres d’eau à boire, des forces à prendre et un peu de pommade antidouleur à appliquer. Des vues sublimes, et une faune et une flore à observer…
Et dire qu’à l’origine, je cherchais un autre chemin ! Oui, au début, je voulais marcher sur le tour du mont blanc. Mes clics et lectures internet ont vite fait de changer mes plans. Déçu par la sur fréquentation du (trop connu) tour du Mont Blanc, me voilà à la recherche d’un trek moins peuplé pour me blottir dans ce qui m’attire au fond : la solitude des grands espaces. J’ai été comblé par le Chamonix Zermatt. C’est LE trek à réaliser pour toute personne passionnée de randonnées sur plusieurs jours. Un véritable défi pour les jambes. Un décor somptueux pour les yeux. Tout en goutant au plaisir de se sentir seul. En route pour le voyage ?
C’est un trek donc ! Mais il n’en existe pas qu’un. 2 chemins principaux permettent de rallier Chamonix à Zermatt, ou inversement : la haute route des Alpes par les sentiers et la haute route des Alpes par les glaciers.
C’est de cet itinéraire dont je vais te parler. Il suit des chemins balisés en passant par plusieurs cols, de nombreuses vallées, des villages et des refuges. Par contre, l’itinéraire évite les glaciers et les sommets les plus hauts. Le plus point culminant se situe à environ 3OOOm. C’est un trek de hautes et moyennes montagnes.
Il existe de nombreuses variantes pour ce chemin. Selon l’itinéraire choisi, le chemin se termine habituellement entre en 10 à 15 jours. Aucun équipement technique particulier n’est requis (pas de crampon, pas de piolet), mais je donnerai la liste du matériel à emporter dans la section… « Quel matériel emporter ? ». Comme la vie est bien faite.
Pour ce trek, tu trouveras plusieurs dénominations, mais qui désignent la même chose : haute route des Alpes (Chamonix-Zermatt) par les sentiers, ou par les chemins, ou pour les marcheurs. Allez, j’ose le dire en anglais : « The walker’s haute route »… avec l’accent « so british » : dommage que tu n’aies pas pu m’entendre !
C’est le raid glaciaire le plus réputé des Alpes. Créé en 1903 par des guides passionnés de Chamonix, il passe par des cols à plus de 3000 m, dont un col à 3800 m (Tête Blanche) et plusieurs glaciers. En général, ce raid s’effectue en groupe, avec un guide. Un équipement spécifique est nécessaire (crampon et baudrier notamment). Ce parcours se réalise en général en 7 jours pour 100 km environ. Il s’effectue en été. Fin juin, certains cols les plus hauts sont encore bien enneigés. Cela dit, certains sportifs effectuent cet itinéraire au début du printemps, chaussés de ski !
Revenons à nos chamois : la route Chamonix-Zermatt par les sentiers, donc !
On traverse le cœur des Alpes côté français et surtout côté suisse. La partie française est courte : seulement une petite vingtaine de kilomètres. Tu passeras la frontière au col de Balme avec, au passage, une magnifique vue sur le mont Blanc.
Pour rappel, l’itinéraire classique fait 225 km. Il s’agit d’un trek d’altitude évoluant la plupart du temps entre 2000 et 3000 m. Pour les cols, il y en a 9 principaux. Et pas des moindres ! Le dénivelé est important et la plupart avoisine les 2800 m. Le plus élevé est le col de Prafleuri (2987 m) et plus loin le col d’Augstbordpass à 2970 m : c’est fini la rigolade !
Certaines variantes permettent de raccourcir ou rallonger le chemin. Note aussi que tu peux réduire le temps de marche en utilisant des transports en commun pendant le trek :
– En fond de vallée, tu trouveras des bus ou des trains, particulièrement en début et en fin de du trek.
– En hautes montagnes, dans les endroits touristiques ou les domaines skiables, tu trouveras des télécabines pour éviter du dénivelé.
Pour les pressés, il est possible de rallier Chamonix à Zermatt en moins de 10 jours, en utilisant occasionnellement des transports et en empruntant les variantes les plus courtes.
Voici le tracé de l’itinéraire issu du site wikiloc :
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Je te conseille vivement d’acheter les topoguides ou des guides sur l’itinéraire Chamonix Zermatt.
Concernant les étapes Chamonix Zermatt, elles dépendent de ton rythme et de tes envies (et de la météo qui m’a obligé à me réfugier pendant une journée entière face au délicieux lac de Louvie).
Je t’écris ici mes propres étapes pour que tu aies un ordre d’idée d’un itinéraire. Je n’ai pas utilisé de variante pour raccourcir ni de transports en commun. J’ai utilisé 2 fois des télécabines sur la journée 5 à Le Châle et à J9 pour descendre sur Zinal.
Pour info, je suis un marcheur avec un bon rythme (en toute modestie ! Je dis ça pour que tu puisses mieux « lire » mes étapes et faire tes propres choix). Pour cette randonnée, j’étais assez chargé puisque je devais porter mon matériel de camping et parfois de la nourriture pour 2 jours : environ 15 kg au total dans le sac.
Après chaque étape, j’ai noté la difficulté de la journée que je venais de passer en nombre d’étoiles. 1* (facile) à 3* (difficile)
Étape facile, parfaite pour se mettre en jambe et « réveiller » les muscles et articulations. C’est également assez pratique si tu arrives en début d’après-midi à Chamonix, et que tu veux marcher aussitôt, juste une demi-journée.
Rien de particulier pour ce tronçon dont le début se fait en forêt. Le chemin est assez fréquenté par les randonneurs « à la journée », mais aussi ceux qui empruntent le tour du Mont Blanc. Il va falloir attendre avant de savourer quelques moments de solitude ! Bien sûr, au départ de Chamonix, tu auras l’occasion d’apprécier le mont Blanc et ses quelques glaciers. Mais la plus belle vue du mont Blanc est pour après !
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Là, les choses sérieuses commencent. La montée vers le col de Balme est difficile avec quasiment 1000 m de dénivelé positif depuis Argentière. Des télécabines sont accessibles depuis le village « Le Tour », juste après Argentière.
Le panorama depuis le col de Balme est divin ! Tu auras ici la meilleure vue de tout ton parcours sur le mont Blanc. À nouveau, tu ne seras pas seul : le col de Balme et sa vue magnifique attirent du monde. C’est ici que tu passeras la frontière franco-suisse.
Allez, 2 petites anecdotes pour le plaisir… La frontière traverse le refuge du col de Balme. Alors à qui appartient-il ? Mmmh ? Puisque l’entrée du chalet est coté Suisse alors ce chalet appartient à la Suisse…
Deuxième anecdote, Suisses et Français ne sont pas tout à fait d’accord sur l’altitude du chalet… Les Français ont noté l’altitude à 2191 mètres et les Suisses à 2204 mètres…
Pour la suite du parcours, tu as 3 variantes qui s’offrent à toi. Le chemin classique descend directement à Trient. Une variante fait un détour vers le pic de l’Arolette, offrant de jolies vues sur la vallée de Chamonix. Une troisième option se dirige vers le refuge « Les Grands » pour déboucher à proximité du chalet du glacier. Pour ma part, j’ai choisi l’itinéraire vers le refuge « Les Grands ». Plusieurs avantages à cela :
Par contre, quelques inconvénients :
Une journée superbe vous attend puisqu’elle donne lieu à des vues stupéfiantes sur le glacier du Trient et le massif du grand Combin au loin. Personnellement, j’ai été subjugué par cette langue glaciaire bleutée qui descend sur plusieurs centaines de mètres. Un spectacle fascinant et peut être éphémère : le glacier fond, comme beaucoup d’autres glaciers dans le monde.
Bref, cette vue se mérite. Et pour cela, il va falloir grimper sur la fenêtre d’Arpette. C’est un col presque mythique sur le chemin Chamonix-Zermatt et le Tour du Mont Blanc. En tout cas, ça ne sera pas une mince affaire. 1000 mètres de dénivelé (un peu plus si tu pars de Trient), et une pente raide, caillouteuse. Le chemin se fait plus rude, plus brut, presque désertique. La descente est un peu chaotique. Je te conseille d’être vigilant : c’est de la pierre, des cailloux instables et on a vite fait de se tordre une cheville. Plus loin, on progresse vers un décor plus « accueillant » de prairies pastorales.
À noter qu’en cas de mauvais temps, on peut éviter la fenêtre d’Arpette en passant par le col de Forclaz (ce fut le cas pour la personne qui a réalisé le tracé au paragraphe précédent). Ce tronçon part de Trieste et passe par l’Alp Bovine, beaucoup moins haut que la fenêtre d’Arpette : environ 2000 m d’altitude).
Quel que soit l’itinéraire, on parvient à Champex et son lac. C’est un vrai petit village suisse bien sympathique et agréable. Tu as un camping à disposition. À moins que tu ne préfères le confort d’une chambre en hôtel ?
Je te conseille un petit plongeon dans le lac Champex ! Emprunte la rive sans route et tu trouveras facilement un petit spot pour te rafraichir dans l’eau…
Rien de particulier pour cette étape de transition comme on dit dans le cyclisme. C’est agréable, mais assez urbanisé. La grande partie du chemin se fait en fond de vallée : le val d’Entremont et le val de Bagnes. Pas de glacier en vue, pas de paysages spectaculaires de hautes montagnes. Cela dit, on pourra admirer le travail pastoral local, une terre agricole suisse de moyennes et basses montagnes et quelques passages ressourçant en forêt.
Note que c’est à partir de Champex que l’on dit au revoir définitivement aux randonneurs du tour du mont Blanc. La suite devrait être un peu moins fréquentée maintenant.
Comme c’est une étape courte et tranquille, tu peux passer un peu de temps à Sembrancher, entre Champex et Le Châble. C’est un petit village calme avec 2 ou 3 ruelles charmantes.
Ou, si tu es en forme, Le Châble peut se rejoindre en une demi-journée. C’est peut-être le bon moment pour se reposer un peu : le col de Balme et la fenêtre d’Arpette ont déjà éreinté les muscles et les articulations ! Le Châble offre pas mal de services, de magasins et d’hébergements en hôtel ou chez des particuliers. C’est un peu la grande ville du coin. N’espère pas te dépêcher pour ne faire qu’une seule étape entre Champex et « cabane du Mont Fort. Je sais, c’est tentant, mais ça serait vraiment trop difficile.
Habituellement, les marcheurs partent de Le Châble et s’arrêtent à la cabane de Mont Fort (13 km ; 5H 30). J’ai choisi de prendre la télécabine depuis Le Châble jusqu’à l’arrêt Les Ruinettes. Cela a plusieurs avantages selon moi :
Bref, me voilà parti vers le « cablecar ». À noter qu’en été, beaucoup d’hôtels et d’hébergements chez l’habitant proposent des tickets gratuits en télécabine. À noter aussi, et je te le conseille : avant de te rendre à « Les Ruinettes » pour débuter le chemin, monte avec le cable jusqu’à Attelas et le Mont Gelé. La vue y est magnifique !
Une fois à « Les Ruinettes », un chemin de 2,5 km (environ 1h de marche) t’amène jusqu’à la cabane de Mont Fort. C’est un peu fréquenté : le « cablecar » amène pas mal de monde depuis Le Châble. Et l’on comprend pourquoi : les alentours sont beaux, verdoyants, avec des vues superbes les glaciers et les nombreux sommets culminant à plus de 3200 m.
Une fois la Cabane Mont Fort atteinte, plusieurs variantes s’offrent à toi.
Les gens du coin n’hésiteront pas longtemps à te conseiller : le sentier des chamois est « un must » durant ton trek Chamonix Zermatt. Il offre des vues sur le grand Combin, juste en face de toi. Tu pourras l’admirer quasiment tout le long de cette journée. De plus, si tout comme moi, ton objectif est de dormir près du lac de Louvie, tu dois prendre le sentier des chamois. L’alternative par le col de La Chaux « zappe » la possibilité de descendre au lac. Enfin, comme le nom du sentier l’indique, la possibilité de croiser des chamois ou des bouquetins est assez élevée… Ouvre l’œil !
L’ensemble du chemin ne comporte pas de difficulté particulière. Il y a un dénivelé relativement faible depuis la cabane Mont fort jusqu’au col Termin (200 m de dénivelé positif). Tu devrais réaliser la portion cabane Mont Fort – col Termin par le sentier des Chamois en un peu moins de 2h pour 5 km. Une fois le col Termin (2648 m) franchi, la descente est assez rude vers le lac et la cabane de Louvie. Tu descendras de 400 m en 1,5 km. Et il te faudra remonter cela le lendemain ! Mais, promis, ça en vaut la peine. Près du col, un panneau indique la descente vers la cabane de Louvie : impossible de te tromper !
Pour l’anecdote, le lendemain, après une nuit très agréable dans la cabane de Louvie, le temps était exécrable. Impossible de continuer le chemin : brouillard épais, pluies battantes, vent tempétueux et orages menaçants… Mon budget trop limité ne me permettait pas de passer une deuxième nuit dans la cabane. Avec l’autorisation des gérants, j’ai pu m’abriter une journée et une nuit entière dans les cabanes de berger en pierre au fond du lac. C’est très sommaire (sombre et juste quelques planches en bois pour poser un sac de couchage), mais une des cabanes est sèche, c’est très calme et la vue sur le lac est divine… Un endroit parfait pour attendre la fin des caprices du ciel ! Donc j’aurais pu écrire : J6, Cabane de Louvie – fond du Lac de Louvie / 200 m / difficulté 0 étoile…
Une portion que j’ai adorée ! Mais aussi une des plus difficiles. Je l’ai classée difficulté 3 étoiles à cause du passage de 3 cols à presque 3000 m. Dès le début, la montée depuis le lac Louvie jusqu’au col Louvie est assez éprouvante. De plus, le tronçon que j’ai choisi est long (16 km). Mais l’incroyable beauté des lieux fait vite oublier la fatigue. À noter que tu as la possibilité de t’arrêter à la cabane de Prafleuri pour éviter 3 km et un col supplémentaire…
Dans cette partie, tu es dans un havre de vie sauvage. Tu croiseras probablement des bouquetins et des chamois.
Le chemin réserve des vues splendides sur les montagnes aux alentours. Et surtout, on traverse un de mes endroits préférés durant ce trek Chamonix-Zermatt : le lac du Grand désert. Il porte bien son nom : le décor est minéral, gris-blanc. Et le lac a une couleur étonnante : un mélange de lait et d’encre bleu. Sous un beau soleil, l’ensemble est superbe, photogénique, surprenant. Dans ce décor minéral, le chemin n’est pas clairement tracé, mais de nombreuses marques permettront de rester sur l’itinéraire ! Selon la saison et la météo, le passage à gué de « rivières » alimentant le lac peut être plus ou moins aisé…
Aussi, la beauté de ce tronçon tient dans son incroyable variété entre prairies de hautes montagnes, désert de pierres, glaciers du Mont Calme, lac bleuté et vues majestueuses sur des sommets. Un régal !
La montée vers le col de Prafleuri semble interminable… Mais en haut, tu seras récompensé par un panorama splendide et des vues sur le Mont Blanc de Cheilon. Une fois rassasié de cette jolie vue, tu pourras descendre de 400 m de dénivelé vers la cabane de Prafleuri. Bon, petite « mauvaise » surprise, après cette descente il y a une très courte montée, mais bien pentue avant de parvenir à la cabane… Une petite pause boisson / gâteau s’impose pour reprendre des forces. Il y a encore 3 km et le col des Roux (2800 m) à franchir pour ceux qui, comme moi, ont décidé de continuer.
Tu as également la possibilité de dormir à la Parfleuri. Attention, je te conseille de réserver, l’endroit est rapidement complet : réservation Prafleuri.
Personnellement, je n’avais pas planifié de dormir là, mais un peu plus loin. Et je pense avoir fait le bon choix : la cabane Parfleuri ne m’a pas fait bonne impression. Déjà, elle est très fréquentée avec beaucoup de « va et vient » et peu de calme. Il faut dire que la proximité d’une route qui mène au barrage du lac des Dix, non loin, amène du monde. De plus j’ai trouvé l’accueil assez froid. Enfin, les alentours ne m’ont pas subjugué. Et la position du refuge n’offre pas vraiment de vues sur les alentours. Tout ça pour des prix très élevés (75 chf la demi-pension + qques suppléments étonnants comme la charge du téléphone…). Dommage, mais à toi de décider !
Pour ma part, la décision était prise : réaliser 4 km supplémentaires pour parvenir à un petit refuge tout mignon et pas cher (15 chf la nuit) en dortoir. C’est simple, avec possibilité de cuisiner et les 3 jeunes gardiens présents étaient sympathiques. Le refuge, géré par un club de ski, possède seulement une vingtaine de places, mais il est peu fréquenté. La vue autour est très agréable avec le lac des Dix d’un bleu profond ! Tu peux réserver sur leur site : http://www.lespyramides.ch/cabane.
Si jamais il n’y a plus de place, tu peux tenter ta chance au refuge de Barma (ou de la Barmaz), un peu plus loin en contre bas, et juste en face du lac.
Pour aujourd’hui, tu longeras une grande partie de la matinée le magnifique lac des Dix. Sa couleur presque turquoise est ravissante.
Et ouvre l’œil, c’est dans les montagnes aux alentours que j’ai pu apercevoir plusieurs chamois ! On peut voir aussi de nombreuses marmottes.
Le chemin est facile, tranquille. Une fois arrivé au bout du lac à 2400 m d’altitude, les « festivités recommencent ! Il faudra monter le « Pas du Chat ». Plus loin, le sentier Chamonix – Zermatt se fait de plus en plus rocailleux. Il se transforme même en un chaos de grosses pierres. Ce n’est pas toujours évident de repérer le chemin. Après 3h de marche depuis le Refuge des Ecoulaies (ou 4h depuis Cabane Prafleuri) tu parviendras à ce qui semble être « un mur de montagnes » !
Il y a 2 passages pour parvenir de l’autre côté :
Tous 2 sont des passages mythiques du trek de la haute route des Alpes. Les 2 variantes se séparent pour une courte distance (à peine 500 m). Au niveau des vues, c’est assez similaire. La différence se fait plutôt par rapport au terrain. Pour le pas de Chèvre, tu as des échelles à gravir. Pour le col de Riedmatten, tu parviens en haut par un chemin très pentu et rocailleux (donc assez glissant). Des cordes solides sont là pour t’aider sur la fin. Si tu n’as pas le vertige, le Pas de Chèvre est considéré comme un petit peu plus facile : les échelles ont été refaites récemment et ne présentent pas de difficultés particulières. Pour ma part, je voulais opter pour la plus haute sans savoir qu’en fait, la vue était la même !
Quel que soit ton choix, le panorama en haut est magnifique ! En particulier, tu pourras admirer le glacier de Cheilon, le Mont Dolin, la Pigne d’Arolla et au loin… la silhouette du Mont Cervin. On aperçoit également la Cabane des Dix au loin. D’ailleurs, il est possible d’y dormir, dans un décor minéral de glaciers et de roches grises, jonché sur un mont dénommé « Tête Noire ». Pour y parvenir, il faut suivre une route alternative 1 km après le Pas de Chat. Une fois la nuit passée à la cabane, on peut retrouver le tracé classique, juste avant la montée vers le Pas de Chèvre.
En route pour la descente ? Elle est raide. Puis le chemin se fait plus tranquille, bucolique et agréable à travers les prairies de hautes montagnes, les cours d’eau et la vue sur le beau glacier de Tsijiore Nouve. Après 900 m de dénivelé négatif, tu parviens au village d’Arolla, qui offre de quoi se restaurer et dormir en hôtel ou chez un particulier.
descente bucolique après le pas de Chèvre ou le Col de Riedmatten
Aucune difficulté particulière pour ce chemin simple qui relie 3 villages : Arolla à Les Haudères, puis La Sage. Le tracé se fait la plupart du temps en fond de vallée, dans les sous-bois ou à travers des paysages dégagés de moyennes Montagnes. Rien de spectaculaire excepté quelques belles vues sur la Pigne d’Arolla.
Le très joli (et fréquenté) lac Bleu vient agrémenter le parcours ! Il est vrai que son bleu intense est un véritable régal pour les yeux. Un bel endroit pour la pause du midi… Comme le tronçon du jour est assez simple et court, c’est le moment de se détendre un peu en tentant une baignade dans le lac ? Autant te prévenir : elle est fraiche !
Lors de la descente après le lac, ne manque pas un ancien village en bois qui a été restauré.
À noter qu’à partir d’Arolla, il faudra « partager » le chemin avec les randonneurs qui font le trek du « tour du Cervin » (Tour of the Matterhorn). Heureusement, ce circuit est moins fréquenté que le Tour du Mont Blanc !
Dans le petit village La Sage, je te conseille vivement de dormir dans le superbe hôtel La Sage ! Parfait pour se reposer un peu, car le parcours que j’ai choisi demain est long…
C’est une journée longue et difficile. De façon plus classique, cette journée est souvent coupée en 2, avec une étape à la cabane de Moiry. On a donc une journée La Sage – Cabane de Moiry et une journée Cabane de Moiry – Zinal.
Il existe une autre option. Une variante au départ de La Sage file vers le Nord, grimpe le col de Torrent, passe par le lac des Autannes et s’arrête au Chalet du barrage : 13 km, 5h. J’ai choisi cette option, mais au lieu de m’arrêter au Chalet du barrage, j’ai continué le chemin en grimpant le Col de Sorebois pour attraper, 1h de marche après, un Cablecar qui mène à Zinal.
Cela rallonge le tronçon de 8 km et ajoute un col ! Par contre, le Cablecar de Sorebois Station permet d’éviter la longue et peu intéressante descente vers Zinal (on s’épargne donc de 6 km de descente). L’inconvénient est qu’il faut partir très tôt pour espérer arriver avant le dernier départ d’une télécabine à Sorebois Station, c’est-à-dire à 16h ! Pour ma part, je suis parti à 7h du matin pour avoir de la marge… Au lieu d’aller à Zinal tu peux rejoindre Grimentz, un très beau village suisse. Des bus rejoignent ensuite Zinal.
Voilà ! Tu sais presque tout sur les différentes possibilités. Au niveau de mon choix, il faut savoir que la montée de La Sage vers le col Torrent est interminable… Presque 1300 m de dénivelé positif réparti sur 8 km, ça monte dur et longtemps ! C’est dans ces moments-là qu’on regrette de ne pas avoir un sac plus léger. Lors de ma montée, le temps était humide et le ciel bas, m’empêchant de savourer les paysages doux que je n’ai pu voir que par intermittence : prairies, petits villages et une vue incroyable sur le Val d’Hérens. Et derrière nous, la célèbre Dent Blanche !
Une fois le Col de Torrent atteint (entre 3h et 3h 30 de marche), tu auras une vue sur plusieurs sommets exceptionnels. Entre autres, profites-en pour admirer Dent Blanche et Tête Blanche au sud (le mont Cervin se cache quelque part derrière), et les aiguilles rouges d’Arolla à l’ouest. Tu te diriges vers l’est, c’est-à-dire le Val de Moiry, avec une vue immédiate sur le lac des Autannes.
À titre personnel, j’ai adoré cette descente… Déjà parce que c’est bien sympa de descendre après une montée si éreintante, mais aussi parce que le décor est très photogénique. Le petit lac d’Autannes a beaucoup de charme. Il est assez sauvage est c’est une pose bien agréable après cette première partie de journée. La suite est d’agréables pâturages de l’alpage de Torrent sur un chemin en pente douce et descendante. On finit par avoir une vue sur le lac de Moiry et son impressionnant barrage, sur lequel on va marcher !
Ce lac de Moiry est vraiment joli, d’un bleu intense. L’endroit est pas mal fréquenté puisqu’une route et une desserte de bus viennent jusqu’ici. D’ailleurs, depuis le Chalet du barrage, tu pourras rejoindre Grimentz ou Zinal en bus. Si tu penses que tu seras un peu juste pour attraper la dernière télécabine de Sorebois Station, c’est le moment d’opter pour le bus ! Ou sinon, il faudra faire la longue descente depuis le col de Sorebois jusque Zinal. Si tu es là après 14h, c’est quasiment impossible de récupérer la dernière télécabine…
Le barrage est réellement impressionnant. Je ne suis jamais trop fan des constructions humaines en pleine nature, mais là, j’avoue que j’ai été fasciné. En forme arquée, le barrage culmine à 150 m de haut et retient 78 millions de m3 d’eau…
Allez, on n’est pas là pour compter les mètres cubes d’eau (expression que je viens d’inventer), en route pour le col de Sorebois.
La montée au col ne présente pas de difficultés particulières, mais comme la journée a déjà été longue, ce n’est pas évident ! Ce n’est pas le moment de baisser les yeux : les chances d’apercevoir des marmottes et des chamois sont grandes ! Une fois le col franchi à 2845 m, c’est parti pour la courte descente (3 bons km tout de même) pour rejoindre la Sorebois Station puis Zinal. Profites-en pour admirer la magnifique vallée de Zinal et le Val d’Anniviers !
La petite ville de Zinal est plutôt agréable. Elle dispose de tout ce qu’il faut pour dormir, manger ou faire des courses ! Si tu cherches un logement, tu peux réserver ici. Autant te le dire, c’est assez cher et il faudra t’y prendre tôt pour réserver… Il y a également un (petit) camping, légèrement l’écart du village.
Etant donné la longueur de l’étape du jour, on est presque à une difficulté de *** ! Mais il y a finalement qu’une seule difficulté, c’est la montée du col de Meidpass. Je me suis même autorisé un petit croché de 1 km supplémentaires pour voir le lac de l’Armina !
Le chemin classique emprunte un autre col : le Forcletta pass. Le tronçon devient alors Zinal – Forcletta Pass – Gruben.
Ceux qui optent comme moi pour le col de Meidpass peuvent faire le parcours en 2 jours : Zinal – Cabane Bella Tola, puis Cabane Bella Tola jusque Gruben. J’ai choisi une option un peu hybride en optant pour ce col, mais sans pousser jusqu’à la cabane de Bella Tola. Cela me permet de rejoindre Gruben en un jour.
Quel que soit ton choix, les vues sont équivalentes et agréables. Les 2 cols (Forcletta d’un côté ou Meidpass de l’autre) sont de difficulté équivalente et offrent les mêmes beautés.
Pour mon choix (Zinal – Hotel Weisshorn – Meidapss – Gruben), on longe un « balcon » au-dessus du val d’Anniviers. Au-delà de la vallée, les sommets enneigés sont photogéniques. Après l’hôtel Weisshorn, on descend légèrement à 2100 m d’altitude pour remonter jusqu’au meidpass à 2790 m. 1 km avant le col, un chemin part vers la Cabane Bella Tola. Tu peux partir y dormir, le lieu est joli. Ou alors, et c’est ce que j’ai fait, tu peux faire un court aller-retour de 1 km pour voir le mignon petit lac de l’Armina.
Allez, après cette petite pause au lac, il est temps de gravir le Meidpass, encadré par Meidspitz d’un côté et Pigne de Comba de l’autre. La montée se fait plus rocailleuse sur la fin, mais aucune difficulté particulière. La vue en haut est extra, avec de nombreux lacs à admirer, dont le Meidsee de l’autre côté. C’est d’ailleurs vers ce lac que l’on se dirige. En route ! Le chemin descend gentiment dans un paysage agréable. On frôle le Meidsee et on parcourt un décor somptueux de prairies et de hautes herbes. Alpages et élevages sont omniprésents surtout en s’approchant un peu plus de la vallée. 2 km plus loin, la descente se fait plus raide et ce n’est pas évident après cette longue journée… On finit par parvenir à Gruben et sa rivière Turtmanna. Gruben est un petit village plutôt agréable qui offre quelques hébergements, et de quoi se restaurer. En fait le seul hôtel connu est Schwarzhorn.
C’est la journée du dernier col ! Et pas n’importe lequel : l’Augstbordpass est l’un des plus hauts du parcours Chamonix – Zermatt.
Tu commenceras son ascension dès le début de la journée, et ce n’est pas une mince affaire. Presque 1100 m de dénivelé positif à avaler sur 6 km. Comme récompense : des forêts, de hautes prairies, des rocs et une nature variée, sauvage tout au long de la montée. Les points de vue s’enchainent, superbes également. En haut, tu pourras admirer un des plus beaux panoramas de toute la Suisse ! Pourtant, le mont Cervin, se fait encore attendre : ce n’est pas au sommet que tu pourras l’apercevoir. Encore un peu de patience ! Tu pourras toujours te contenter du Dom (ou Le Dom des Mischabel, 4545 m), le 3ème sommet le plus haut de Suisse.
La descente est longue et éprouvante pour les articulations… Mais la vallée de Zermatt est là qui s’approche, et le mont Cervin avec ! Chaque chose en son temps et les paysages que l’on traverse lors de cette descente sont vraiment jolis. Au passage, tu pourras admirer Jungen (1955 m), un village alpin pittoresque. Il vaut bien une petite pause avant d’achever la descente par les 5 km qu’il reste ! Tu devrais atteindre Jugen au bout de 5h 30 de marche. Pour ceux qui le désirent, il est possible d’emprunter le « cablecar » depuis Jungen jusque St Niklaus.
Sankt Niklaus est le plus grand village de la vallée. Il possède également une magnifique église du 17ème siècle, typique du Tyroll, avec un dôme à la forme si particulière. Quelques rues piétonnes et fleuries sont également bien agréables. Tu trouveras de nombreux magasins et également un service de train et de bus. Pour les pressés ou ceux qui n’ont plus la force de faire les 2 étapes finales à venir, il est possible de prendre un train (ou un bus) vers Zermatt. Les départs sont très fréquents !
Il n’y a pas de camping à St Niklaus. Il faudra réserver un hôtel . Tu peux rester 2 nuits pour te permettre de faire un aller-retour au joli village de Grächen.
Il y a en fait 3 possibilités…
Mon choix s’est porté sur le « Sankt Niklaus (1127 m) – Gasenried (1659 m) – Grathorn – Europa Hut en 1 seul jour. Le tracé emprunte l’EuropaWeg, long de 30 km au total. C’est un chemin assez récent (1997) que certains guides et randonneurs considèrent comme une des plus belles randonnées du coin. Il est vrai que les nombreuses vues sur le mont Cervin devant toi et le panorama sur les Alpes bernoises derrière, sont mémorables. Dom et le glacier de Ried sont également bien visibles, pour le plus grand bonheur des photographes. Tu pourras aussi emprunter le plus long pont suspendu piéton au monde lors de l’étape finale (le lendemain donc) !
Avant de te lancer sur le chemin, je te conseille vivement de te renseigner auprès de l’office du tourisme ou sur internet (site officiel : https://www.europaweg.ch/fr/) à propos de la praticabilité de l’Europweg (ou sentier de l’Europe). C’est un sentier instable, maintes fois fermé pour rénovation ou déviation. Il y a en effet des éboulis assez nombreux. L’affaissement de chemins anciens et des chutes de pierres imposent régulièrement de modifier le tracé. Il existe d’ailleurs de nombreuses variantes possibles. Difficile de savoir si tu emprunteras le même chemin que moi… Actuellement par exemple, le tronçon « Flüewald – Taflüe – Herbriggen » est fermé à cause des éboulis. Une déviation a été créée, obligeant le randonneur à redescendre vers la vallée puis remonter ensuite. Pas de panique, il suffira de suivre les indications des panneaux sur place !
En attendant l’éventuelle déviation, profite de ce chemin exceptionnel ! Pour attraper le départ, il te faut déjà monter de St Niklaus vers Gasenried. Tu auras 400 m de dénivelé à monter. Compte un peu moins de 2h. Puis le chemin serpente entre monts et forêts autour de 2000 m d’altitude, en suivant la vallée encaissée de Zermatt. Depuis Gasenried compte 6 à 7h de marche pour atteindre l’Europa Hut.
C’est donc une très longue étape, vraiment éprouvante même s’il n’y a pas de haut col à franchir. Courage, tu y es presque !
Dernier conseil : téléphone à l’Europa Hut quelques jours à l’avance. En haute saison, ce refuge est très vite complet. Renseigne-toi ici : https://www.randa.ch/en/tourism/mountain-huts/europa-hut/
En tout cas, c’est une bien jolie « cabane », pouvant accueillir une quarantaine de personnes, avec un beau panorama et entourée de mélèzes et de sapins. Compte environ 70 chf en demi-pension. Attention, ne confonds pas avec l’Europaweg Hut ! C’est une autre cabane que tu devrais croiser le lendemain midi, dans le tout petit hameau de Täsch.
Dernière étape ! L’arrivée est au bout. Et Zermatt. Et le mont Cervin. Une étape bien jolie et plus simple que la veille. Même si elle est longue (23 km), l’essentiel se fait majoritairement sur du faux plat ou en descente. Si tu as suivi approximativement les mêmes étapes que moi, c’est l’étape la plus longue du trek Chamonix – Zermatt ! On est gâté pour le dernier jour… malgré tout, l’absence de dénivelé positif important rend cette portion abordable. Quelques tronçons avec du dénivelé positif, mais rien de compliqué. Le point culminant est à un petit 2280 m.
En plus d’être la dernière étape d’un des plus beaux treks du monde, c’est aussi la partie où tu franchiras le plus long pont suspendu piétonnier. Un pont impressionnant dont on voit à peine le bout quand on est d’un côté ! Long de 494 m et haut de 85 m, il surplombe majestueusement la vallée du Zermatt du haut de ses 85 m. Une véritable prouesse technique. D’ailleurs, certains randonneurs viennent exprès pour ce pont. La passerelle suspendue Charles Kuonen (du nom de son architecte) est une attraction à elle seule ! Ouvert en 2017, cet ouvrage remplace un ancien pont, emporté par des chutes de pierre. Quand je te disais que l’endroit est assez instable !
En dessous du pont : le vide, les éboulis et une forêt épaisse. Tout autour, un paysage montagnard qui nous donnerait bien envie de nous arrêter là, au beau milieu du pont, pour admirer longtemps. Mais ça balance un peu, et surtout, il est étroit : 65 cm de large ! Alors on gène à rester planté là, rêveur.
Pendant toute la première partie du chemin, les vues sur le Weisshorn sont fabuleuses. En milieu de journée, tu parviendras à Täschalp, au fin fond d’une vallée étroite que le chemin contourne. Tu es juste au-dessus du petit village de Täsch. C’est le moment parfait pour faire une pause à Täschalp, minuscule village avec un hôtel bar-restaurant, quelques chalets et une chapelle. Petite précision qui amène à confusion : l’hôtel bar-restaurant s’appelle « Europaweg Hut » ! A ne pas confondre avec l’Europa Hut que tu as quittée ce matin.
Le final est sympathique. Déjà parce que ça descend et cela fait du bien après tant de dénivelés positifs avalés. Et aussi parce que l’arrivée approche, Zermatt se dévoile progressivement, et le Cervin est juste devant toi ! Les pilonnes et « cablecar » du domaine skiable atour de Sunnegga à l’est de Zermatt gâchent un peu le paysage. Qu’importe ! Nous y sommes. D’ailleurs, si tu ne veux pas faire la descente, tu peux toujours emprunter une télécabine.
Un dernier petit arrêt pour la vue et un rafraichissement dans le hameau de Findeln… Et tu y es ! Bravo ! Tu verras : Zermatt est un village assez… « haut standing ». C’est très fréquenté et certains voyageurs viennent de loin pour profiter du village. On comprend pourquoi : c’est élégant, coquet, (relativement) typique… Et bien sûr le MatterHorn (mont Cervin) embellit la carte postale. Tout autour, de nombreuses montagnes culminent à plus de 4000 m et ravissent les yeux !
Le visage défait, les traits tirés, les chaussures boueuses et les vêtements salis : tu seras un peu décalé face à ce « tourisme chic ». Surtout quand on a passé quelques temps dans la solitude du lac du grand désert ou autre zone totalement dépeuplée !
Allez, pose ton sac dans un hôtel confortable, une bonne douche, et c’est parfait ! Tu es prêt pour arpenter les rues proprettes, distinguées et romantiques de Zermatt !
Si tu cherches un logement à Zermatt, c’est par ici.
Félicitations, tu viens de finir la haute route des Alpes par les sentiers. Tu peux être fier (et dormir tranquille).
Si ça n’était « que beau », ça serait plus simple à décrire ! Mais là, les superlatifs manquent. Tout le plus beau décor des Alpes semble s’être donné rendez-vous autour de ce trek Chamonix-Zermatt. C’est une succession de vallées au cachet authentique, de cols de renom et de petits villages aux charmes helvétiques.
En parlant de village, tu auras l’occasion de croiser des lieux touristiques de charme sur ton chemin. Blottis au fond des vallées, ces villages de montagnes, sont des haltes réjouissantes sur le chemin. Ces lieux ont gardé un certain charme d’Antan. On retrouve encore des chalets en bois et des petites ruelles remplies de charme et de géraniums en été. En voici quelques-uns
En plus de ces points d’intérêt, tu auras la chance de flirter avec des sommets mythiques des Alpes. À commencer par le Mont Blanc et le Cervin, bien sûr ! mais tu pourras également admirer :
Bien sûr, les montagnes ne sont pas les seuls points d’intérêt naturel du trek Chamonix-Zermatt. Difficile de tout citer, mais tu auras également la possibilité d’admirer de nombreux glaciers comme celui de Trent ou de Moiry, des lacs superbes, des torrents dévalant les pentes et des forêts ombragées.
Point de départ ou d’arrivée, ces 2 villes sont absolument à visiter avant et après ton trek. Ce sont 2 villages mondialement connus. Ils ont, tous deux, vu passer l’héroïsme des premiers alpinistes attirés par les hauts sommets des Alpes. Encore maintenant, randonneurs, voyageurs, et alpinistes viennent de loin pour gouter aux joies du tourisme des montagnes.
Chamonix est situé au pied du plus grand géant des Alpes, le Mont Blanc. Au cœur de la Savoie, ce village culmine à 1035 m d’altitude. Certaines ruelles gardent leur charme d’antan, nous replongeant à l’époque où les pionniers de l’Alpinisme partaient de là, à l’assaut des montagnes.
Chamonix s’est doté de nombreux attraits touristiques : restaurants réputés, casino, cinéma, clubs de jazz, boutiques, spa… Le centre s’anime autour des terrasses, des magasins ou des concerts d’été. Bien sûr, c’est le point de départ idéal pour réaliser des randonnées, du parapente, du VTT…
De l’autre côté du chemin : Zermatt ! Situé au pied du Cervin à la forme pyramidale impressionnante, le village est situé à 1600 m d’altitude. Il attire une clientèle huppée grâce à ses nombreux hôtels de luxe et ses restaurants chics. C’est probablement un des plus beaux villages du Valais et l’interdiction des voitures ajoute beaucoup de charme. Toutes les ruelles sont piétonnes. On retrouve des enseignes prestigieuses, des bars et des restaurants animés, mais aussi des petites ruelles authentiques avec d’anciens chalets aux bois de mélèze vieillis par le temps. Certains sont posés sur pilotis pour le plus grand bonheur des photographes.
En été comme en hiver, tu trouveras de nombreuses activités à réaliser. Luge, escalade, randonnées, accrobranche, spa, golf, VTT : impossible de s’ennuyer !
Comme expliqué plus haut, l’hébergement sur la haute route des Alpes se fait :
En général, les refuges de montagne sont ouverts de début juin à fin septembre. Ils disposent de site internet pour faciliter la réservation. Tu peux également tenter d’appeler. Je te conseille de t’y prendre plusieurs jours à l’avance, surtout de mi-juillet à mi-aout, période particulièrement fréquentée.
Séjourner dans un refuge de montagne est une expérience à part. L’ambiance est souvent conviviale et on croise beaucoup de voyageurs de différents horizons, passionnés par la randonnée. Même si tu es seule : les grandes tablées ou les dortoirs facilitent les rencontres. Et puis les plats sont souvent faits maison, intégrant des spécialités montagnardes bien savoureuses.
C’est un point délicat. Aucune loi fédérale ne régit le camping sauvage… Le cadre légal est défini au niveau du canton. Pour le trek Chamonix – Zermatt, il s’agit du canton du Valais. En général, le camping sauvage n’est pas autorisé dans ce canton. Mais, quand tu feras des recherches (comme je l’ai fait) pour en savoir davantage, tu te retrouveras devant des réponses peu claires (au mieux) ou un néant (au pire). En tout cas, le canton du Valais semble être l’un des plus sévères en matière d’interdiction du camping sauvage et l’amende est salée !
Dans d’autres cantons, le bivouac est autorisé en montagne, au-dessus de la limite des arbres. C’est tentant de penser qu’il en est de même dans le canton du Valais… En pratique, tu peux prendre le risque, mais se faire réveiller par un garde tenant une amende n’est jamais agréable.
Ce qui est sûr c’est que le bivouac est strictement interdit dans :
Et il y a beaucoup de cela sur le trek Chamonix Zermatt !
Hors de ces zones, tu peux tenter ta chance, mais cela représente un risque (de PV et d’abimer la nature). Il faudra donc être très discret et chanceux… En tout cas, il faudra laisser l’endroit aussi propre qu’on l’a laissé et ne pas faire de feu.
Chamonix est assez cher au niveau de l’hébergement. Et Zermatt, plus encore ! Mais après tout, avant ou après un trek, on mérite bien le meilleur ! Les liens sont cliquables pour directement réserver. Ce sont des liens d’affiliation. Tu ne paieras pas un centime de plus que tu si tu allais directement sur booking. Mais cela nous permettra de toucher une (toute) petite commission. Une belle façon de nous soutenir pour toujours plus d’articles indépendants comme tu les aimes. Tu peux évidemment annuler tas réservation si tu changes d’avis.
Un petit camping sans prétention avec un accueil chaleureux et des sanitaires propres. Tu seras plutôt bien placé, à quelques minutes à pied du centre de Chamonix. Compte à peine 20 euros pour une tente et une personne. http://www.lesarolles.com/camping/
Rien d’exceptionnel, mais c’est la seule adresse viable pour moins de 30 euros. Tu seras en dortoir, plutôt propre. L’équipe est sympathique. Le p’tit déj est compris, et c’est plutôt bon pour le prix ! Tu peux voir de photos, et réserver ici.
Voici mes 2 adresses préférées pour des prix autour de 100 euros la nuit : 1 hôtel et 1 BnB
Auberge du Manoir
C’est un bel hôtel 3*, bien placé : le rapport qualité/prix est excellent. On trouve les premières chambres à 80 euros par nuit sans petit déjeuner. Elles sont agréables et bien équipées. La déco’ est vraiment chouette, de style chalet de montagne élégant. Tu peux voir des photos et réserver ici.
L’hébergement est géré par un particulier. La déco est chaleureuse, jolie et le studio est lumineux. La situation est centrale. Le petit plus : une terrasse et un lit double près d’une grande fenêtre : parfait pour un réveil matinal devant les montagnes. Tu peux voir des photos, réserver ici.
Pour les chanceux, bien décidés à se faire plaisir avant ou après le trek, voici les meilleures adresses pour dormir à Chamonix.
Un hôtel 4* alliant moderne et confort. Le top de l’établissement est l’espace spa de 500 m² avec un hammam, une grotte de glace, une piscine et un sauna.
Les chambres sont élégantes et spacieuses. Les parties communes (bar, bibliothèques…) sont superbes ! Fin juin et début septembre, il est possible de trouver des chambres à 100 euros. Tu peux aussi trouver des appartements gérés par l’hôtel. À l’intérieur, tu as beaucoup plus d’espace qu’une chambre et surtout un coin cuisine pour être autonome.
C’est l’hôtel le plus luxueux du coin ! Mon petit budget ne m’a pas permis de l’essayer, mais à la vue des commentaires élogieux sur ce logement, cela doit être exceptionnel ! Tu peux voir des photos, réserver ici.
Zermatt n’est pas du tout une ville bon marché. Les prix pratiqués sont exorbitants. Mais si tu es arrivé fatigué après des jours de marche dans la « nature des Alpes », tu seras surement content de t’offrir un peu de confort et de volupté.
Oui, il y a un camping ! Mais pour être franc, il ne donne pas envie…Et j’aime pourtant beaucoup dormir en tente ! Bref, c’est le seul camping du coin. Accueil plutôt sympa et sanitaire propre. Mais le terrain est coincé entre la route, un grand mur et les voies ferrées. Après avoir connu le calme des montagnes, c’est un peu déstabilisant. Voyons tout de même le bon côté des choses : le prix n’est vraiment pas cher, la vue sur le Cervin est superbe, et tu es juste à coté de la gare… https://www.campingzermatt.ch/
C’est l’auberge de jeunesse de Zermatt. Compte 45 euros en dortoir avec le p’tit déj’. L’endroit est central, l’auberge est bien tenue et le personnel prêt à répondre à toutes les questions. En plus, le petit déj est très bon ! Tu peux voir des photos, réserver ici.
Un petit hôtel 1*, sans prétention, et bien situé. Cuisine commune disponible et salle de bains commune pour les chambres les moins chères. Compte environ 115 euros, ce qui est un très bon rapport qualité/prix pour Zermatt ! Tu peux voir des photos, réserver ici.
Si tu acceptes de t’excentrer un peu (10 mns à pied de la gare), cet hôtel est clairement un excellent choix. Tu seras au calme, dans une chambre confortable pour un prix autour de 150 euros la nuit. Tu peux voir des photos, réserver ici.
Les hôtels de luxe ne manquent pas… Parmi eux, un hôtel reste accessible au niveau du prix pour s’offrir du luxe : Backstage Boutique SPA Hotel. Les chambres sont élégantes et raffinées, le service est impeccable et… un espace spa est accessible avec hammam, sauna et jacuzzi. 250 euros la chambre double en haute saison.
Le matériel technique constitué d’un piolet ou de crampons est inutile pour faire le Chamonix-Zermatt par les sentiers, contrairement à l’itinéraire par les glaciers. Voici quelques essentiels qui devront avoir le droit de voyager avec toi :
Tu es en haute montagne et certains cols s’élèvent à 3000 m. il faut privilégier les mois d’été. Pour ma part, je l’ai réalisé fin juillet – début aout. À l’exception d’une journée diluvienne de pluie et d’orages, j’ai eu globalement du beau temps. En tout cas, je n’ai rencontré qu’une névé, qui n’a pas posé de problème particulier pour être traversée.
Au niveau de la fréquentation, mi-juillet à mi-aout est la période la plus chargée. Les randonneurs ne font pas forcément le trek Chamonix-Zermatt, mais font d’autres treks qui ont quelques portions en commun. Il s’agit en particulier du tour du mont blanc ou le tour du Cervin. Dans l’ensemble, la fréquentation reste assez faible. Bien plus faible en tout cas que le tour du Mont Blanc. Si tu veux gouter à davantage de solitude, privilégie la fin juin et le début septembre. Ces périodes sont plus calmes et le chemin très praticable.
Pour ceux qui tenteront d’autres périodes comme fin mai-début juin ou fin septembre, ils croiseront beaucoup moins de monde ! Mais les refuges ne seront pas toujours ouverts et il est possible de rencontrer des passages enneigés…
Autrement dit : est-ce que la haute route des Alpes par les sentiers est difficile ?
En théorie, ce trek est accessible à tout randonneur en bonne santé. Cela dit, il est exigeant. Et cela en particulier pour 3 raisons :
Tu dois savoir marcher 20 Km par jour avec un dénivelé de 1000 m. Mais le plus difficile n’est pas de finir tes 20 km par jour. La difficulté est de renouveler l’effort le lendemain, le surlendemain… Il est donc essentiel d’être bien préparé physiquement, mentalement, et d’être correctement équipé.
Concernant l’altitude, je n’ai pas du tout ressenti le mal des montagnes malgré un point culminant à 3000 m. Si tu penses que tu peux être sujet au mal des montagnes, sache que la première difficulté se rencontre en J2 avec le col de Balme à 2200 m d’altitude, puis la fenêtre d’Arpette à 2600 m. Cela peut valoir la peine de n’arriver au Col de Balme que le 3ème jour, le temps d’acclimater le corps ?
Le point culminant ne se rencontre qu’en théorie lors du 6ème jour. Si tu veux en savoir davantage sur le mal des montagnes, tu peux lire mon trek du tour des Annapurna au Népal. Et si tu es asthmatique et que tu hésites à faire ce défi physique, tu peux lire l’article de Emilie : asthme et randonnée.
La haute route des Alpes est-elle une alternative au tour du Mont Blanc ? Difficile pour moi de parler précisément du tour du Mont Blanc, je n’ai pas eu la chance de le faire. J’avais cependant fait des recherches internet et acheté un livre sur ce trek.
Et ce sont les commentaires sur la sur fréquentation du tour du mont Blanc qui m’ont fait « dévier » sur le trek Chamonix Zermatt.
J’ignore quel est le trek le plus beau des 2. J’imagine qu’ils sont comparables et que l’on trouvera autant de personnes qui préféreront la beauté du tour du Mont Blanc et d’autres la beauté du trek Chamonix – Zermatt. En tout cas, ils sont dans le même secteur.
Deux choses sont sures :
– le trek Chamonix Zermatt est moins fréquenté que le trek du tour du mont Blanc.
– le trek Chamonix – Zermatt par les sentiers est plus exigeant que le tour du mont Blanc. Dans le paragraphe suivant tu auras de quoi comparer le Chamonix – Zermatt avec d’autres randonnées dont le GR20, considéré comme le plus difficile en Europe. Pourtant, sur le papier, il semble du même acabit que la haute route des Alpes !
Voici, à titre de comparaison, quelques-uns des treks les plus connus, à réaliser dans les montagnes de France
Lieu | Distance totale | Dénivelé cumulé | Jours de marche | Nombre de cols | Passage le plus haut | |
Haute route des Alpes | Alpes françaises et suisses | 225 km | 14 000 m | 14 j | 9 | 3000 m |
Tour Mont Blanc | Alpes françaises, suisses et italiennes | 170 km | 9 000 | 9 j | 10 | 2700 m |
GR 54 | Alpes françaises | 176 km | 13 000 | 13 j | 14 | 2800 m |
GR 20 | Corse | 185 km | 15 000 m | 15 j | 10 | 2700 m |
GR 10 | Pyrénées | 1 000 km | 50 000 m | 55 j | 2750 m | |
GR 70 (ou Stevenson) | Massif Central | 250 km | 7 800 | 12 j | 10 cols | 1700 m |
Te voilà décidé ? Tu pars marcher de Chamonix à Zermatt ou inversement ? Je te souhaite une excellente randonnée ! Tu vas probablement adorer cette expérience fabuleuse… C’est un effort physique intense, mais tu seras récompensé par des paysages de montagnes qui laisseront un souvenir impérissable.
Tu garderas aussi précieusement les moments passés dans les petits villages suisses pleins de cachet et l’ambiance si attachante des refuges de montagne.
N’hésitez pas à commenter cet article lors de ton retour de trek. Et si tu hésites encore ou si tu as des questions, tu peux la poser ici !
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article mis à jour le 9 novembre 2024 10:27
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Merci pour ton article, parcours réalisé en 7 jours en juillet, je n'ai pas rencontré de problème pour les bivouacs (interdit au niveau de Verbier), certaines petites parties sont fermées (pas de chèvres et accès Taschalp après Europahut)
Merci pour ton commentaire ! Heureux que tu aies bien pu profiter de ce chemin superbe au coeur des Alpes entre Chamonix et Zermatt !
Bonjour et un grand merci pour votre article qui nous fait voyager!
Je prévois de faire ce trek fin Aout, et je voulais savor s`il était possible de camper à coté de certains refuges? des fois cela est possible et coute moins cher.
Merci beaucoup!
Bonjour Loubna. Excellente question ! Effectivement, certains refuges autorisent (moyennant finance) que tu installes ta tente à proximité. Mais ce n'est pas souvent autorisé ! Ce n'est pas le refuge qui refuse mais tout simplement la législation puisque tu te trouves, sur une partie du trek, dans des réserves naturelles et la loi interdit le camping. Par exemple, pour le refuge de la "Cabane de Louvie" (un endroit superbe), j'ai eu la chance de me payer une nuit en pension complète. Le lendemain, difficile de quitter les lieux : le temps était exécrable ! J'ai donc demandé à planter ma tente pour la nuit suivante. impossible : la loi l'interdit !
Mon conseil est donc de contacter les refuges où tu penses "faire escale" pour savoir si tu peux planter ta tente sur la haute route des alpes par les sentiers.
Bonjour loubna... Très bonne question ! Et cela dépend des refuges.
certains refuges acceptent (surtout du coté français). Du coté suisse, c'est plus compliqué surtout quand tu te trouves dans une réserve. Dans ce cas ce n'est pas le refuge qui refuse mais trout simplement les règles du parc. Par exemple, pour le refuge "La Cabane de louvie" (un endroit superbe, le camping n'est pas autorisé, même juste à coté du refuge.
Le mieux est de contacter chaque refuge où tu comptes faire "escale" pour savoir ce qui est possible ou non pour ta tente.
Bon trek Chamonix zermatt !
Bonjour et merci pour ce récit bien agréable à lire.
Ma compagne (franco-suisse) envisage la réalisation de ce treck comme prochain "défi de vancances" (*) et je me renseigne donc à ce propos.
(*Elle songe même arriver à temps pour participer une seconde fois au trail de Zermatt O_o)
Sauf erreur, la question du voyage retour n'a pas été abordée.
Quelles ont été vos options ? Et quel fût votre choix ? Navette, train, co-voiturage, hélicoptère, dos de chameau (ou plutôt... dos de chamois ^_^),... ?.
Pour finir, j'ai été déçu de ne pas voir le GR2 parmi les autres treks de montagne de France. Jusqu'à preuve du contraire, l'île de La Réunion est bel et bien en France ! Et, pour sûr, ça grimpe !!! D'ailleurs je vous le recommande ! ( https://www.experience-outdoor.com/traversee-de-la-reunion-a-pied/ ).
Merci pour les compliments ! :)
Excellente idée le trek chamonix zermatt comme défi de vacances !
Effectivement, je n'ai pas parlé de l'accès au trek... Chamonix est assez facile d'accès en train ou en co-voiturage. Pour le retour, la Suisse est également super bien fourni en réseau ferroviaire ! J'avais pris un petit train de Zermatt qui m'amenait à viège. De là, j'ai pris un deuxième train sur la ligne vers Sion. C'est une ligne où il y a des trains réguliers. Je suis descendu à Martigny et j'ai pris un troisième train vers Chamonix. Et voilà ! Désolé, difficile de donner plus de détails et d'horaires : je n'avais pas noté les informations... J'espère que cela te conviendra ! En tout cas, sur place, j'avais facilement trouvé les informations.
Pour le GR2 : excellente idée ! en plus, nous avons vécu quelques temps à la Réunion et c'est une terre parfaite pour un trek :)
bonjour, super article! J'ai une question qui reste sans réponse sais-tu si il est possible de faire ce trek avec son chien ?
Merci pour le compliment !
Et pour ta question sur le chien pour cet trek Chamonix zermatt, je l'ignore... mais je serai prêt à parier que ce n'est pas possible. Tu traverses quelques réserves naturelles et parcs qui sont interdits au chien car il y a des élevages ou de la faune et de la flore fragiles. par exemple, voilà ce que dit la réserve des aiguilles rouges : "Attention : l'accès aux réserves naturelles (réserve des Aiguilles Rouges sur le domaine de Brévent-Flégère) et parcs nationaux est strictement interdit aux chiens même tenus en laisse sous peine d'amende, et ce dans un soucis de tranquillité de la faune locale."
Voilà...
MERCI pour cet article. Qu'est ce que je l'ai aimé ! Qu'est ce qu'il m'a fait rêver ! Je suis archi convaincue : cet itinéraire mythique est mon prochain rêve... Merci merci pour cet article hyper riche et complet.
Bonjour Alexandra. je ne sais pas si tu te souviens de nous : on sétait croisé vite fait au salon du bloggeur à Lille :)
Je t en prie pour cet article ! Je suis sur que ce trek te plaira. Il est magnifique. N'hésite pas à venir faire un retour dès que tu en seras venue à bout !