Boire l’eau en voyage

Boire l’eau en voyage : conseils, risques et solutions

Tu organises un voyage ou un trek et tu te demandes si tu peux boire l’eau du robinet ? Tu te poses des questions sur les maladies liĂ©es Ă  l’eau ? Tu cherches des conseils pour Ă©viter de tomber malade en buvant de l’eau non potable en voyage ou en randonnĂ©e ? 
Quand on est malade en voyage, la raison la plus probable est la consommation d’une eau non potable. S’il y a bien une chose Ă  laquelle le voyageur doit prĂȘter une attention particuliĂšre pour Ă©viter d’ĂȘtre malade : c’est l’eau. Rendre l’eau potable devient une prioritĂ©. D’ailleurs, quand on va faire nos vaccins Ă  l’instit pasteur c’est la premiĂšre chose qu’on nous conseille : attention Ă  l’eau !

Tu trouveras ici des informations sur les sources de contamination de l’eau. On t’explique aussi les comportements Ă  adopter pour Ă©viter de tomber malade en voyage ou en randonnĂ©e. Pour complĂ©ter cette lecture, on te conseille de lire notre article  sur le traitement de l’eau en voyage : les mĂ©thodes  (gourdes filtrantes, pastilles purifiantes, etc). Ainsi, tu seras prĂȘt pour profiter de ton voyage, en tout quiĂ©tude de boire une eau sans risque.

Boire une eau potable pour ne pas tomber malade en voyage

Dans cet article, le but n’est pas du tout de faire peur ! Au contraire : de nombreuses possibilitĂ©s existent pour boire une eau potable, saine
 et c’est probablement en Ă©tant bien conscient des problĂšmes et des solutions que l’on devient un voyageur responsable !

Les maladies liĂ©es Ă  l’eau non potable

Les facteurs environnementaux

Lorsque nous voyageons, nous soumettons nos organismes Ă  de nouvelles conditions :

  • Les normes d’hygiĂšne peuvent ĂȘtre diffĂ©rentes qu’en France
  • L’eau potable peut ĂȘtre difficile d’accĂšs
  • Les conditions environnementales et climatiques favorisent la prĂ©sence de certaines maladies, que l’on ne retrouve peu ou pas en France.

Nous nous exposons Ă  des facteurs susceptibles de nous rendre malade. D’abord parce qu’on rentre en contact avec des bactĂ©ries, virus, parasites
 auxquels notre corps n’est pas habituĂ©. Mais aussi parce notre systĂšme immunitaire peut ĂȘtre affaibli : manque de sommeil, changement de rythme, stress


En tant qu’EuropĂ©en, nous avons accĂšs facilement Ă  une eau potable. L’eau que nous buvons a Ă©tĂ© traitĂ©e (eau embouteillĂ©e ou du robinet). Aussi, notre flore intestinale est peu habituĂ©e Ă  « se battre » contre certains germes. On tombe plus facilement malade.

Les maladies diarrhéiques

On est exposĂ©e Ă  la diarrhĂ©e due Ă  l’eau principalement en Afrique, en Asie et en AmĂ©rique latine, dans les pays tropicaux et les pays oĂč l’hygiĂšne est prĂ©caire.

Aussi appelĂ© Tourista, la diarrhĂ©e du voyageur est un symptĂŽme d’une infection provoquĂ©e par un grand nombre de micro-organismes : bactĂ©ries, virus, parasites. L’infection peut se transmettre par le biais d’eau ou d’aliments contaminĂ©s, ou par le biais d’une personne dĂ©jĂ  contaminĂ©e.

La diarrhĂ©e est un problĂšme trĂšs frĂ©quent chez les voyageurs. Selon le site de l’OMS : elle peut toucher jusqu’à 80 % des voyageurs qui se
rendent dans des zones Ă  haut risque. La diarrhĂ©e du voyageurs peut survenir Ă  n’importe quel moment du sĂ©jour, mais plus probablement les premiers jours. Elle est souvent accompagnĂ©e d’autres symptĂŽmes, comme des nausĂ©es, vomissements, douleurs et crampes abdominales, fiĂšvres
 

 Le plus souvent, il s’agit d’un ou plusieurs Ă©pisodes aigus mais bĂ©nins. GĂ©nĂ©ralement les symptĂŽmes s’espacent de 3 Ă  5 jours. Cependant elle peut prendre des formes plus sĂ©vĂšres qui nĂ©cessitent une consultation et des soins (rĂ©hydratation, mĂ©dication symptomatique et parfois antibiotique). Certaines formes sĂ©vĂšres de diarrhĂ©e peuvent mettre en danger de vie, comme par exemple le cholĂ©ra ou la dysenterie.

Les sources de contamination de l’eau

En voyage, on peut tomber malade lorsque on n’a pas accĂšs Ă  de l’eau propre pour la boisson, la cuisine, le nettoyage, et lorsque les rĂšgles d’hygiĂšne ne sont pas respectĂ©es.

Les sources d’eau (riviĂšres, lacs, puits, etc
) peuvent ĂȘtre contaminĂ©es par des matiĂšres fĂ©cales humaines : eaux d’égouts, fosses septiques, latrines
 Les dĂ©jections d’animaux contiennent Ă©galement des micro-organismes responsables de maladies diarrhĂ©iques.

Chevaux du Kirghizistan
Trek en autonomie vers le lac Son koul au Kirghizistan. Ici, les touristes sont rares et les chevaux sont libres.

Mais l’eau n’est pas la seule Ă  rendre malade. La contamination est aussi frĂ©quente lorsque les aliments sont prĂ©parĂ©s ou stockĂ©s dans de mauvaises conditions d’hygiĂšne. La nourriture est parfois contaminĂ©e par l’eau d’irrigation qui a servi Ă  laver les lĂ©gumes, les fruits
. Les poissons et les fruits de mer peuvent aussi provenir d’une eau polluĂ©e et entraĂźner des maladies. Les maladies diarrhĂ©iques sont susceptibles de se transmettre d’une personne Ă  une autre. Ces porteurs peuvent ĂȘtre une source d’infection et de propagation pour les autres.

Les risques pour la santĂ© sont liĂ©s Ă  des contaminants (chimiques, biologiques, radioactifs). La plupart des contaminants sont invisibles Ă  l’Ɠil nu. Une eau peut paraĂźtre claire et saine mais peut rendre malade. A l’inverse, une eau boueuse peut ĂȘtre potable si elle ne contient pas d’élĂ©ments contaminants.

Les contaminants radioactifs dans l’eau

On développera peu ce sujet : ces contaminations sont heureusement rares (Tchernobyl par exemple).

Il serait possible de boire une telle eau mais en la traitant avec un filtre spĂ©cifique et professionnel. Bon, enfin, mĂȘme avec une telle prĂ©caution, personnellement je ne serai pas trĂšs rassurĂ©e
 

Les contaminants chimiques et les métaux lourds

Ces contaminants sont principalement amenĂ©s par l’activitĂ© humaine : pesticides, nitrates, mĂ©taux lourds
 On  retrouve les contaminants chimiques dans les cours d’eau proche des exploitations, des zones agricoles, des usines
 Ils sont normalement moins prĂ©sents en pleine nature. Quant aux eaux chargĂ©es en minĂ©raux, on peut les retrouver en montagne. Il est alors nĂ©cessaire de se renseigner sur les endroits oĂč l’on randonne.

Les contaminants chimiques et les mĂ©taux lourds ne sont normalement pas responsables de la diarrhĂ©e du voyageur. Mais la consommation prolongĂ©e de ces contaminants est dangereuse pour la santĂ©. Boire une eau chargĂ©e de ces Ă©lĂ©ments abĂźme certains organes,  provoque des maladies de peau, des maladies du systĂšme nerveux, des cancers
.

Parmi les contaminations chimiques, on retrouve : les nitrates, les pesticides,  les herbicides, les hydrocarbures, le fluor,  le plomb, l’arsenic, le chrome, le fer, le cuivre.

Ces Ă©lĂ©ments provoquent des maladies rares mais graves comme L’arsenicisme (amĂšne Ă  des maladies de peau voire des cancers de la peau), la fluorose (qui fragilise les dents et les os), le saturnisme dĂ» au plomb. AmĂšne Ă  une anĂ©mie, maladie cardiaque
)  

Il existe peu de mĂ©thodes pour les voyageurs qui traitent les contaminants chimiques. Cependant certains systĂšmes peuvent les rĂ©duire, si ces contaminants sont prĂ©sents en petite quantitĂ© : 

  • les filtres Ă©quipĂ©s de charbon actif :  le charbon actif est  intĂ©grĂ© Ă  un filtre principal, comme la gourde Grayl Ultralight. Ou alors dissociĂ© du filtre principal. Il y a alors 2 filtres comme c’est le cas dans la gourde HumaGreen.
  • Les filtres aux technologies spĂ©cifiques,  comme la gourde Water to go, Ă©quipĂ©e « d’une membrane Ă  couches chargĂ©es ».
  • les bĂątons de charbon actif : il se prĂ©sente sous forme de bĂątons Ă  mettre directement dans une gourde. On trouve que ces bĂątons sont adaptĂ©s pour un usage Ă  la maison, mais moins en voyage. 
Le gourde filtrante HumaGreen est Ă©quipĂ©e d’un filtre Ă  charbon actif, afin d’amĂ©liorer la qualitĂ© de l’eau.

Les contaminants biologiques

Certaines maladies « s’attrapent » aprĂšs consommation d’eau (ou d’aliments) infectĂ©e par un agent biologiques pathogĂšnes : microbes, bactĂ©ries, virus, parasites.

Les bactĂ©ries 

Toutes les bactĂ©ries ne sont dangereuses pour la santĂ©. Ces organismes vivants microscopiques se transmettent par l’air, l’eau, le sol et les substances corporelles telles que le sang, les matiĂšres fĂ©cales, l’urine et les sĂ©crĂ©tions. La prolifĂ©ration des bactĂ©ries est trĂšs rapide. Il s’agit de  la premiĂšre cause de contamination par l’eau chez les voyageurs.

On retrouve par exemple la bactérie E.coli, le choléra, les Salmonelles, la Shigella, la Yersinia


Voici quelques exemples de maladies que l’on peut attraper en buvant une eau impropre :

  • La CampylobactĂ©riose (bactĂ©rie de E.Coli) : infection des voies digestives rĂ©pandue dans le monde entier. 
  • La dysentrie (ou plutĂŽt les dysentries) : elles sont provoquĂ©es par l’ingestion d’aliments contaminĂ©s et peuvent gravement affectĂ© le corps. On en distingue de deux sortes. Celles causĂ©es par la bactĂ©rie Shigella et celles causĂ©es par l’Amibiase. 
  • Le cholĂ©ra (bactĂ©rie V. cholerae) :  C’est une infection intestinale aiguĂ«. Elle est extrĂȘmement rare dans les pays industrialisĂ©s. On retrouve cette bactĂ©rie en Haiti, en RĂ©publique dominicaine et dans certains pays d’Afrique ou d’Asie. Cependant la plupart des voyageurs ne se rendent pas dans les zones oĂč l’épidĂ©mie de CholĂ©ra est connue. Les personnes sont infectĂ©es aprĂšs avoir consommĂ© des aliments ou de l’eau qui ont Ă©tĂ© contaminĂ©s par les selles de personnes infectĂ©es. Les fruits de mer crus ou pas assez cuits peuvent ĂȘtre une source d’infection dans les zones oĂč le cholĂ©ra est rĂ©pandu et l’assainissement mĂ©diocre. Les fruits et lĂ©gumes qui ont Ă©tĂ© lavĂ©s avec de l’eau contaminĂ©e peuvent Ă©galement transmettre l’infection.
  • La Leptospirose : elle est transmise par l’urine d’un animal. On peut la contracter en contact avec les fluides corporels d’animaux infectĂ©s ou avec de l’eau, le sol ou les aliments contaminĂ©s par les urines infectĂ©es. Cette maladie est plus prĂ©sente dans les rĂ©gions tropicales. Les voyageurs les plus Ă  risque sont ceux qui se rendent dans des zones inondĂ©es ou/et qui pratiquent des activitĂ©s outdoors  (nage, rafting
) dans de l’eau douce contaminĂ©e, comme des lacs et des riviĂšres. Les voyageurs rĂ©guliĂšrement en contact avec les animaux infĂ©ctĂ©s sont davantage exposĂ©s. 
  • La fiĂšvre typhoĂŻde et paratyphoĂŻde (Salmonella typhi et Salmonella paratyphi) : c’est une infection causĂ©e par des bactĂ©ries transmises lors de l’ingestion d’aliments ou d’eaux contaminĂ©es par des selles. Cette maladie est courante dans les pays en dĂ©veloppement, et particuliĂšrement sur le continents d’Asie, d’Afrique et d’AmĂ©rique du sud.

La majorité des bactéries sont éliminés par :

  • L’Ă©bullition 
  • la filtration : il existe de nombreux systĂšmes de filtrations. Les plus lĂ©gers sont les pailles filtrantes, comme la lifestraw ou encore la Sawyer Squeeze. Il y a aussi les gourdes qui permettent de stocker l’eau, par exemple la gourde solide Lifestraw Go 2, ou la gourde souple Katadyn Be free. Enfin, on trouve des systĂšmes qui permettent de filtrer une plus grande quantitĂ© d’eau : les filtres Ă  gravitĂ©s comme la Playtypus Gravityworks, et les filtres Ă  pompe comme la LifeSaver Liberty.
  • Les produits chimiques, comme la Micropur Forte
  • Les ultra-violets, comme le Steripen

Pour tout savoir sur les mĂ©thodes de purification de l’eau, tu peux lire notre article intitulĂ© : purifier l’eau, et qui aborde les diffĂ©rentes mĂ©thode pour obtenir une eau saine et potable en voyage. 

Les virus 

Ce sont des agents infectieux microscopiques nĂ©cessitant un hĂŽte (souvent une cellule) pour se dĂ©velopper. Pour passer d’une personne Ă  l’autre, les virus empruntent diffĂ©rentes voies (respiratoires, digestives, cutanĂ©e, sexuelle). Les virus sont 10 fois plus petits que les bactĂ©ries. Ils peuvent infecter tous les organismes, humains, animaux, vĂ©gĂ©taux. Ils peuvent aussi infecter les bactĂ©ries et survivre dans l’eau en attendant de trouver une cellule hĂŽte.

Voici quelques exemples de virus qui survivent dans l’eau : l’hĂ©patite A et E, le Norovirus, l’AdĂ©novirus, l’Astrovirus, le Rotavirus, le Poliovirus 


  • L’hĂ©patite A : maladie du foie  qui se transmet par la voie oro-fĂ©cale.  la nourriture et l’eau contaminĂ©e ou par le contact avec les mains d’une personne contaminĂ©e.  Les voyageurs se rendant dans les zones rurales des pays en dĂ©veloppement ont plus de risque de contracter cette infection mais c’est aussi possible dans les zones urbaines.
  • L’hĂ©patite E : maladie du foie qui se transmet en gĂ©nĂ©rale par de l’eau contaminĂ©e mais aussi par la consommation de produits animaux crus ou pas suffisamment cuit. A l’exception de quelques pays, on peut retrouve l’hĂ©patite E dans le monde entier. Cependant le risque est plus prĂ©sent dans les pays en dĂ©veloppement, comme Asie du Sud et en Asie centrale, en Asie orientale tropicale, en Afrique et en AmĂ©rique centrale.
  • La Polio: maladie causĂ©e par un virus qui attaque la systĂšme nerveux. Elle se propage par contact avec une personne infectĂ©e mais aussi en consommant des aliments crus ou pas suffisamment cuits, de l’eau ou une boisson contaminĂ©e par des excrĂ©ments d’une personne infectĂ©e. Certaines rĂ©gions d’Afrique et d’Asie sont encore Ă  risque aujourd’hui, mĂȘme si la maladie a Ă©tĂ© Ă©radiquĂ©e dans la majoritĂ© du monde.

La plupart des virus est éliminé par :

  • L‘Ă©bullition
  • Les produits chimiques : comme la Micropur forte ou l’Aquatabs
  • Les ultra-violets : comme le Steripen
  • Certains filtres : peu de gourdes  sont efficaces contre les virus. Il faut un filtre Ă  porositĂ© infĂ©rieur Ă  0,015 microns comme la gourde Lifesaver ou avec des technologies spĂ©cifiques comme la paille Sawyer Squeeze

Les protozoaires, kystes et parasites

Ce sont des micro-organismes  qui vivent exclusivement dans l’eau ou dans les sols humides ou Ă  l’intĂ©rieur d’un organisme (dans le mucus pulmonaire, l’intestin, la panse de certains animaux
). Ils sont connus pour ĂȘtre responsables de nombreuses maladies et causent des problĂšmes intestinaux. 

Voici quelques exemples de maladies du Ă  des protozoaires dans l’eau

  • La Giardiase : c’est la plus rĂ©pandue des parasitoses intestinales.  La contamination est due Ă  l’ingestion d’eau ou de nourriture souillĂ©e, ainsi qu’au port des mains sales Ă  la bouche.  Chaque annĂ©e, le nombre de personnes infectĂ©es est estimĂ© Ă  200 millions en Afrique, Asie et AmĂ©rique latine. 
  • La cryptosporidiose : une autre maladie parasitaire qui peut provoquer des symptĂŽme diarrhĂ©ique sĂ©vĂšre, perte de poids, dĂ©shydratation
 La contamination se fait soit par contact direct avec un animal ou un humain porteur du parasite prĂ©sent dans les selles, soit de façon indirecte par consommation d’eau ou d’aliments contaminĂ©s. 
  • l’Amibiase : une des maladies parasitaires les plus meurtriĂšres au monde. Les rĂ©gions qui prĂ©sentent des conditions sanitaires dĂ©ficientes sont les plus touchĂ©es. 

La majorité des protozoaires est éliminées par :

  • L’Ă©bullition
  • Les ultra-violets : comme le Steripen 
  • Certains produits chimiques : comme la Micropur forte, il faut cependant la laisser agir longtemps pour Ă©liminer les kystes et protozoaires plus rĂ©sistants (env 2h)
  • Certains filtres : La porositĂ© des filtres doit ĂȘtre infĂ©rieur Ă  0,2 microns comme la gourde HumaGreen 

Les particules en suspension 

L’eau du robinet est claire mais si tu la prĂ©lĂšves dans la nature, elle peut ĂȘtre chargĂ©e de matiĂšre organique : terre, sable,  vase, feuilles, rĂ©sidus de dĂ©chets (microplastiques)
 Ces particules sont inoffensives si elles ne contiennent pas de bactĂ©ries, virus et protozoaires. Cependant, elles altĂšrent l’apparence, l’odeur et le goĂ»t de l’eau. On n’a pas vraiment envie de boire cela. Les particules peuvent aussi altĂ©rer l’efficacitĂ© des systĂšmes de purification. Les produits chimiques et les ultra-violets sont moins efficaces pour traiter les bactĂ©ries, les virus et les protozoaires lorsque l’eau est chargĂ© en particules. 

Les plus grosses particules peuvent ĂȘtre Ă©liminĂ©s par :

  • La dĂ©cantation : on laisse reposer l’eau quelques heures pour que les particules descendent dans le fond du contenant. Il faut associer la dĂ©cantation Ă  une autre mĂ©thode, car que l’eau n’est pas dĂ©barrassĂ©e de ces autres contaminants. Avec la dĂ©cantation, l’eau ne devient pas potable pour autant !
  • La filtration grossiĂšre : on peut par exemple utiliser un linge mais il y a plus simple et l’eau impropre rarement devient potable aprĂšs cette mĂ©thode. 

Les particules les plus fines peuvent ĂȘtre Ă©liminĂ©es par : 

  • Les systĂšmes de micro-filtration, comme la gourde HumaGreen

Pour aller plus loin sur les maladies liĂ©es Ă  l’eau, on te renvoie vers le site de l’OMS qui propose des fiches dĂ©taillĂ©es des maladies liĂ©es Ă  l’eau : https://www.who.int/water_sanitation_health/diseases/diseasefact/fr/

Pour aller dĂ©couvrir les systĂšmes de purification de l’eau, leurs avantages et leurs inconvĂ©nients, on te renvoie vers notre article sur le traitement de l’eau. 

Trek au Kirghizistan
la transparence des eaux du lac de Kol Ukok et pourtant il faut la traiter avant de la boire.

Préparer son voyage : la prévention pour boire une eau potable

Inutile de sombrer dans la paranoĂŻa ou l’hypocondrie
 mais un minimum de connaissance et de bonnes pratiques te permettront de passer un voyage en pleine santĂ© !

Le risque d’attraper une maladie en voyage varie en fonction de plusieurs facteurs :

  • La destination : le risque est plus Ă©levĂ© dans les rĂ©gions africaines, subsahariennes ou encore en AmĂ©rique Latine.
  • La durĂ©e et le type de voyage : il y a moins de risques lors de vacances Ă  la plage dans des hotels de luxe, plutĂŽt que sur les voyages d’aventure ou chez l’habitant vivant dans des conditions prĂ©caires.
  • L’ñge : les enfants et jeunes adultes sont plus touchĂ©s par ces problĂšmes
  • Les prĂ©cautions prises lors de la consommation d’eau et de nourriture varient d’un individu Ă  l’autre.

Avant un voyage, se renseigner sur l’état de l’eau fait partie des bons rĂ©flexes. Fais des recherches sur les risques de la zone oĂč tu te rends. Il faut te demander oĂč et comment tu voyages (citytrip ou contact avec la nature ?).

Se renseigner avant le dĂ©part 

En Europe, il n’y a normalement pas de soucis. Les normes aquatiques et alimentaires sont similaires Ă  la France. Tu trouveras facilement de l’eau saine Ă  porter de bouche : l’eau du robinet est potable.  Cependant si tu visites des zones rurales ou Ă©loignĂ©es, comme lors d’un trek de plusieurs jours en montagne par exemple, les sources d’eau peuvent ne pas ĂȘtre rĂ©glementĂ©es et tu devras donc prendre des dispositions particuliĂšres (traitement de l’eau).

GĂ©nĂ©ralement dans les pays dit « dĂ©veloppĂ©s » (ex : Australie, Canada
) l’eau potable est facilement accessible. Cependant, certaines rĂ©gions spĂ©cifiques peuvent ĂȘtre problĂ©matiques.

Enfin, beaucoup de pays n’ont malheureusement pas la chance d’un accĂšs Ă  l’eau en quantitĂ© et qualitĂ© suffisante. 

Vous trouverez ici une carte de la rĂ©partition de l’eau potable dans le monde. 

Les sites utiles sur l’eau en voyage

Voici quelques sites Ă  consulter avant un voyage Ă  l’étranger pour connaitre la situation de l’eau.

Les applications utiles sur l’eau en voyage

  • Conseils aux voyageurs: il s’agit d’un service du ministĂšre des affaires Ă©trangĂšres et du dĂ©veloppement international qui donne des conseils lors de tes dĂ©placements et des alertes de sĂ©curitĂ©.
  • Freetaps: une application qui rĂ©fĂ©rence les points d’eau potable Ă  proximitĂ© : fontaines publiques, cafĂ©, restos, musĂ©es
 Un bon moyen de recharger sa gourde et de faire moins de dĂ©chets. Cependant l’essentiel des donnĂ©es pour cette application est en France.
  • Refill My Bottle : le mĂȘme principe, une application bien pratique pour repĂ©rer les points d’eau potable mais disponible aussi Ă  l’étranger. Selon nous, voyager sans emporter de systĂšme de purification d’eau et, n’est envisageable qu’en Europe. Mais c’est toujours intĂ©ressant de l’avoir sous le coude
 enfin sous la gourde.

Comment rendre une eau potable ?

Pour boire une eau sans risque pour la santĂ©, il est important de pouvoir la traiter. Quand on est en voyage, ce n’est pas toujours Ă©vident. Pourtant, plusieurs mĂ©thodes existent afin de boire potable. Comme cette question du traitement de l’eau est centrale, on y a consacrĂ© un article entier ! C’est Ă  lire ici : purifier l’eau en voyage

Dans cet article, on prĂ©sente en particulier les 5 mĂ©thodes les plus connues et les plus efficaces pour rendre l’eau potable :

  • la clarification : il s’agit de diminuer les particules organiques ou inorganiques qui restent en suspension dans l’eau. C’est bien pour rendre l’eau plus claire, mais on Ă©limine surement pas les virus et les bactĂ©ries de cette façon.
  • l’ébullition : porter l’eau Ă  Ă©bullition est une mĂ©thode trĂšs efficace qui permet de tuer la grande majoritĂ© des agents pathogĂšnes. C’est assez facile Ă  mettre en place dĂšs que l’on peut faire du feu et que l’on a un contenant qui rĂ©siste au flamme !
  • la filtration : solution mĂ©canique qui laisse passer l’eau et permet de retenir les micro-organismes et les particules. Pour plus d’informations sur ce sujet, tu peux lire notre article : « filtrer l’eau pour boire sans risque« 
  • les dĂ©sinfectants : c’est l’utilisation de produits chimiques afin de tuer les micro-organismes et ainsi empĂȘcher la contamination et la transmission des maladies. Pour y voir plus clair, on t’a prĂ©parĂ© un article complet. Tu peux cliquer les dĂ©sinfectants chimiques pour traiter l’eau en voyage. 
  • les ultra-violets : le rayonnement ultraviolet neutralise les micro-organismes et les empĂȘche de se reproduire. C’est une mĂ©thode trĂšs efficace capable d’Ă©liminer 99,9% des organismes pathogĂšnes. Si tu veux en savoir plus sur cette technique, tu peux lire notre article : les ultraviolets pour rendre l’eau potable en voyage.
Clarification Ebullition Désinfection chimique (Halogénation)Micro-FiltrationUltravioletsCharbon actif
Efficacité contre la majorité des bactéries LégÚre amélioration Oui Oui Oui Oui Non
Efficacité contre la majorité des virus LégÚre amélioration Oui Oui, mais moins efficace que les autres méthodes. En partie. Il faudrait un filtre d'une porosité inférieur à 0,015 microns. Il en existe peu. Oui Non
Efficacité contre la majorité des protozoaires LégÚre amélioration Oui En partie, Certains kystes comme Giardia ou Cryptospridium sont plus résistant. Oui Oui Non
Efficacité contre la majorité des particules Amélioration mais la clarification n'est pas efficace sur les trÚs petites particules. Non Non Oui Non Non
Diminution des contaminants chimiques et métaux lourds Non Non Non Non Non Amélioration
Apparence, goût et odeur de l'eau LégÚre amélioration grùce au retrait des particules Aucun effet Détériore le goût et l'odeur (Chlore) LégÚre amélioration grùce au retrait des particules Aucun effet Amélioration
Avantages Diminue les micro-organismes pathogÚnes et facilite la purification. Méthode naturelle. La plus efficace pour les contaminants biologiques (virus, bactéries, protozoaires) Petit, léger et pas encombrant Rapide. Evite les bouteilles d'eau. Efficace sur les particules. Léger, pas encombrant, pratique et efficace Améliore le goût et l'odeur. Efficacité sur les contaminants chimiques
Inconvénients Eau est non potable : les pathogÚnes ne sont pas assez éliminés. Peu pratique. Demande du temps et du matériel. Le goût. Temps d'action à respecter. Toxicité sur le long terme et certaines contre-indications Peu solide. Oblige à passer par le filtre, on ne peut pas transvider l'eau. Il faut changer les filtres. Le coût, mais sur le long terme cela devient interessant. Il faut recharger les batteries. Eau non potable : les bactéries, virus et protozoaires ne sont pas éliminés.
Notre avis La clarification est un complément aux autres méthodes pour réduire les particules. Méthode envisageable pratique pour cuisiner ou en situation d'urgence mais pas envisageable dans d'autres contextes. Envisageable pour des courts séjours. Il faut bien la choisir. Adaptée pour le prélÚvement de l'eau en nature. La solution la plus adaptée pour les voyageurs en sac à dos, sauf pour le prélÚvement de l'eau en nature. Le charbon actif est un complément aux autres méthodes.
Peut ĂȘtre complĂ©tĂ© avec Possible avec toutes les mĂ©thodes Clarification - Filtration - charbon actif Clarification - Filtration - Filtration Ă©quipĂ©e de charbon actif HalogĂ©nation - Ultraviolet - Charbon actif Clarification - Filtration - Filtration Ă©quipĂ©e de charbon actif Possible avec toutes les mĂ©thodes, mais peu pratique avec les dĂ©sinfectants chimiques et les ultraviolets.
Un Tour Dans Le Sac, Récapitulatif des méthodes de purification de l'eau

Connaitre les rĂšgles d’hygiĂšne et de consommation d’eau potable : les bons rĂ©flexes

Dans les rĂ©gions du monde oĂč l’eau n’est pas traitĂ©e selon les normes internationales, des rĂšgles d’hygiĂšne et de consommation s’imposent. VoilĂ , les conseils qui t’aideront Ă  limiter les risques de maladies en voyage.

Prendre des précautions médicales

  • La vaccination : c’est la premiĂšre prĂ©vention
  • L’information : avant un voyage « à risque », il est toujours bon de consulter son mĂ©decin traitant. Il pourra t’informer sur les risques, vĂ©rifier des contre-indications, te proposer une mĂ©dication si besoin. 
  • La prĂ©paration : renforce ton systĂšme immunitaire avec une nourriture saine, des complĂ©ments alimentaires, probiotiques, etc. 

Avoir une bonne hygiĂšne


  • Le lavage des mains : c’est trĂšs recommandĂ© avant les repas, avant toute manipulation d’aliments et aprĂšs un passage aux toilettes. Si tu n’as pas Ă  disposition du savon et de l’eau saine, emporte une petite bouteille de solution hydroalcoolique.
  • Le rythme et le repos de qualitĂ© : cela aide Ă  garder un systĂšme immunitaire efficace.
  • Le brossage des dents doit ĂȘtre fait avec de l’eau potable. MĂȘme si l’eau est recrachĂ©e, on peut avaler une petite quantitĂ© d’eau. Il est donc mieux de se brosser les dents avec de l’eau embouteillĂ©e ou traitĂ©e.

Eviter l’ingestion d’eau suspecte

Ne consomme que :

  • Des boisons faites avec de l’eau bouillie (thĂ©, café )
  • Des boisons embouteillĂ©es ou scellĂ©es (eau, jus, boissons gazeuses, alcool
). Il faut bien vĂ©rifier que la boisson n’a pas Ă©tĂ© ouverte avant.
  • De l’eau prĂ©alablement traitĂ©e. Les diffĂ©rents moyens de traitement de l’eau, ainsi que les prĂ©cautions Ă  prendre sont prĂ©sentĂ©es plus bas.

Évite :

  • L’eau du robinet dans les pays Ă  risque
  • Les glaçons dans les verres et la glace pilĂ©e (Ils peuvent ĂȘtre fabriquĂ©s Ă  partir d’eau non potable).
  • L’eau dans les hĂŽtels qui possĂšdent leurs propres systĂšmes de filtration. L’eau servit dans des contenants non scellĂ© peut ĂȘtre contaminĂ©s.

Ne prends pas de risque et ne te fie pas Ă  l’avis des locaux : mĂȘme sans mauvaise intention, leur mĂ©tabolisme est habituĂ© Ă  la consommation d’une eau de mauvaise qualitĂ©.

guide bédouin wadi rum
L’heure du thĂ© dans le dĂ©sert du WadiRum en Jordanie, c’est sacrĂ©.
L’eau a Ă©tĂ© bouillie et ne prĂ©sente aucun risque.

Consommer des produits sans prendre de risque

Ne consomme que :

  • De la nourriture bien cuite, ou sortant d’un rĂ©cipient encore fumant. La plupart des agents pathogĂšne ne rĂ©siste pas Ă  la cuisson. Il faut bien cuire les viandes, les Ɠufs, les poissons et crustacĂ©s. Évite les cruditĂ©s, les coquillages et les plats rĂ©chauffĂ©s. Dans certains pays, les coquillages provenant de fonds marins contaminĂ©s constituent une voie d’infection importante.
  • Des fruits Ă©pluchĂ©s : si tu n’es pas certain d’avoir une eau saine Ă  porter de main, Ă©plucher les fruits est un bon moyen de se prĂ©munir de maladie.
  • Du lait seulement si tu es certain qu’il est pasteurisĂ© ou bouilli. Il vaut mieux ĂȘtre sĂ»r que la chaĂźne de froid a Ă©tĂ© respectĂ©e.

Évite :

  • Les aliments crus, les buffets froids ou tiĂšdes : ils ont pu ĂȘtre lavĂ©s avec de l’eau contaminĂ©e
  • Les jus de fruits frais prĂ©parĂ©s de façon artisanale : sauf si tu sais qu’ils ont Ă©tĂ© prĂ©parĂ©s dans de bonnes conditions d’hygiĂšne, et les fruits lavĂ©s avec de l’eau potable.
  • Les glaces artisanales : les glaces industrielles sont moins risquĂ©es mais l’emballage doit ĂȘtre intact.
  • Les aliments tombĂ©s au sol, sans les avoir lavĂ©s ou cuit

En bref : Ne consomme que des aliments bouillis, cuits ou pelés.

Eviter le contact avec de l’eau suspecte

  • L’ingestion d’eau non potable lors de la baignade (ou de la douche) peut ĂȘtre une source de contamination. Il faut Ă©viter le contact avec la bouche et le nez dans les ruisseaux, canaux, lacs
 Le mieux est d’éviter de mettre la tĂȘte sous l’eau. Egalement dans les piscines et spa, Il se peut que l’eau ne soit pas traitĂ©e correctement.
  • Les coupures et les Ă©corchures doivent ĂȘtre dĂ©sinfectĂ©es et couvertes avec un pansement Ă©tanche.
  • Les vĂȘtements de protection doivent ĂȘtre portĂ©s, en particulier des chaussures si tu dois patauger dans les eaux qui peuvent ĂȘtre contaminĂ©es (ou les eaux de crue). Évite de marcher pieds nues dans les zones qui peuvent ĂȘtre contaminĂ© par de l’urine, comme de l’eau ou de la boue stagnante.

Être vigilant lors du prĂ©lĂšvement de l’eau dans la nature

  • Renseigne-toi sur les points d’eau. Ce n’est pas toujours Ă©vident, mais essaie de prĂ©parer le terrain avant de partir pour savoir si tu vas rencontrer beaucoup d’eau et oĂč. Tu peux par exemple te procurer une carte dĂ©taillĂ©e.
  • Évite de prĂ©lever l’eau prĂšs des exploitations, des Ă©levages. On rappelle que l’activitĂ© humaine est la premiĂšre raison de contamination de l’eau.
  • Évite de prĂ©lever l’eau prĂšs des animaux. La prĂ©sence de troupeaux, d’animaux sauvages, les marques aux sols
doivent t’alerter. Leurs dĂ©jections Ă  probablement contaminer l’eau.
  • Évite de prĂ©lever l’eau stagnante. Le mieux est prendre une eau directement Ă  la source
Grand lac du Kirghizistan
Un dernier regard sur le lac Son Koul. Un troupeau de moutons nous guide vers le col : l’eau est peut ĂȘtre contaminĂ©e

Adopte les pratiques responsables

Toutes les mesures de prévention citées plus haut te permettront de réduire les risques de contamination et de maladies.

“Le plaisir de l’eau sur les lĂšvres est supĂ©rieur Ă  celui de boire.”

Jean Baudrillard, philosophe français

Notre goĂ»t pour les voyages, nous emmĂšne parfois dans des pays, oĂč l’eau potable est plus rare.  Un voyageur sur cinq visite une rĂ©gion tropicale ou subtropicale. Il est important d’avoir conscience du contexte sanitaire du pays que l’on visite. Pas seulement pour les risques sur notre santĂ©, mais aussi pour limiter notre impact au quotidien sur la situation hydraulique. Nous avons notre part de responsabilitĂ©, alors voyageons en limitant notre impact.

Voilà quelques exemples d’actions simples que nous pouvons faire :

Changer nos habitudes de consommation au quotidien et toute l’annĂ©e :

  • Économiser l’eau. Prendre des douches, plutĂŽt que des bains. Fermer les robinets lors du brossage des dents. Faire attention Ă  l’arrosage des plantes

  • Ne pas rejeter de produits polluants dans les canalisations
  • Utiliser des produits de nettoyage respectueux de l’environnement
  • Ne pas jeter les mĂ©dicaments, ni dĂ©chets dans les canalisations
  • Eviter le plastique
  • Etc


Adapter notre matériel en voyage

  • Choisir des produits de soins respectueux de la nature
  • Limiter les dĂ©chets en voyage. Emporter et refuser les produits Ă  usage unique (sac en plastique, pailles
), amener une gourde pour limiter les bouteilles en plastique
  • RĂ©flĂ©chir en amont aux conditionnements de la trousse de toilette et de la nourriture

Adopter les bonnes pratiques en nature, pour ne pas contaminer l’eau et polluer les terres

  • Emporte un sac pour transporter les dĂ©chets avec toi. Ne les laisse jamais en pleine nature.
  • BrĂ»le ce qui est possible et oĂč c’est possible. Dans le dĂ©sert, comme lors de notre trek dans le Wadi Rum en Jordanie, il Ă©tait conseillĂ© de brĂ»ler le papier toilette que l’on utilisait aprĂšs notre passage. En effet, Le papier met encore plus de temps Ă  se dĂ©grader dans cet environnement sec. Cela Ă©vite la pollution visuelle aussi. Au contraire, dans environnements boisĂ©s, il est dĂ©conseillĂ© de brĂ»ler son papier Ă  cause des feux de forĂȘts. Pense donc Ă  emporter du papier toilette Ă©cologique (non traitĂ©e et qui se dĂ©grade rapidement comme celui pour les fosses septiques) ou une lingette lavable.
  • Utilise des produits de soins Ă©cologiques qui ne polluent pas les cours d’eau (savon Ă©cologique comme le savon d’Alep par exemple).
  • Évite de faire tes besoins prĂšs des cours d’eau : 50mĂštres c’est le minimiun. L’idĂ©al est de creuser un trou (avec son pied, une pierre ou une petite pelle), mĂȘme peu profond. Pour aller plus loin, on te conseille de lire « comment chier dans les bois Â». Sous ce titre humoristique, le sujet du respect de l’environnement est abordĂ© de façon sĂ©rieuse !
  • AprĂšs les besoins, Ă©vite de te laver les mains dans les cours d’eau, il est mieux d’utiliser une solution hydro-alcoolique

Cette liste n’est pas exhaustives, tous vos conseils et astuces de voyage sont les bienvenues. 

RĂ©agir en cas de contamination de l’eau

Tous les voyageurs, un peu aventurier, ont Ă©tĂ© confrontĂ©s au moins une fois Ă  la tourista. Il s’agit souvent d’épisodes aigus, rĂ©solus en 1 Ă  3 jours et sans gravitĂ©. Cela di peut prendre des formes modĂ©rĂ©es ou sĂ©vĂšres nĂ©cessitant une prise en charge mĂ©dicale. En cas de troubles intestinaux Le Haut Conseil de santĂ© public (https://www.pasteur-lille.fr/vaccinations-voyages/fiches_recommandations/DIARRHEES.pdf)  recommande une consultation mĂ©dicale :

  • SystĂ©matiquement chez l’enfant ĂągĂ© de moins de 2 ans
  • aux autres Ăąges dans les formes moyennes ou sĂ©vĂšres, fĂ©briles
  • avec selles glairo-sanglantes
  • prolongĂ©es au-delĂ  de 48 heures
  • en cas de vomissements incoercibles.

En cas de diarrhĂ©e et/ou vomissement bĂ©nigne ou modĂ©rĂ©e,  le risque principal est la dĂ©shydratation. Il est donc important de :

  • boire abondamment. On peut utiliser des sels de rĂ©hydratation orale, SRO (sous forme de sachets Ă  diluer). Si la rĂ©hydratation est impossible, une consultation mĂ©dicale est fortement recommandĂ©e.
  • continuer l’alimentation, la diĂšte est dĂ©conseillĂ©e.
  • consulter un agent de santĂ© s’il y des signes de dĂ©shydration ou d’autres problĂšmes
  • utiliser un traitement symptomatique, si nĂ©cessaire (ex : trajet en avion). On te conseille de consulter un mĂ©decin avant le dĂ©part : certaines classes d’anti-diarrhĂ©ique peuvent amener d’autres problĂšmes. Pour plus de dĂ©tails, lis cet article sur la prĂ©vention et le traitement des diarrhĂ©es : https://www.pasteur-lille.fr/vaccinations-voyages/fiches_recommandations/DIARRHEES.pdf

En cas de diarrhĂ©e et ou vomissement sĂ©vĂšre, un traitement et une prise en charge mĂ©dicale sont nĂ©cessaires. GĂ©nĂ©ralement il s’agit d’un traitement par antibiotique.

Nous ne sommes pas tous Ă©gaux en terme de mĂ©tabolisme : certaines personnes sont plus « Ă  risques Â». Il existe aussi des facteurs aggravant qui peuvent favoriser l’intensitĂ© d’une infection. Il convient d’ĂȘtre particuliĂšrement vigilant aux symptĂŽmes pour :

  • Les jeunes enfants ou les personnes ĂągĂ©es
  • Les personnes atteinte d’une autre maladie (anĂ©mie, maladies qui diminuent les dĂ©fenses immunitaire comme le cancer ou le SIDA
).
  • Les personnes souffrant de malnutrition : l’état de malnutrition, rend plus vulnĂ©rable aux affections et chaque Ă©pisode diarrhĂ©ique aggrave l’état de malnutrition.
  • Les personnes ayant une hygiĂšne insuffisante par manque de disponibilitĂ© de l’eau : elles sont plus exposĂ©es Ă  certains problĂšmes (ex : la teigne ou la gale).

L’or bleu, à quand une eau potable pour tous ?


Les ressources mondiales en eau douce sont en dĂ©clin constant. Aujourd’hui plus de la moitiĂ© des grands fleuves sont polluĂ©s ou en cours d’assĂšchement. La dĂ©forestation, l’agriculture intensive, la multiplication des infrastructures et aussi l’essor du tourisme ont des rĂ©percutions Ă©normes sur les ressources encore disponibles. Selon l’OMS, d’ici 2025, plus de la moitiĂ© de la population mondiale vivra dans des rĂ©gions soumises au stress hydrique : https://www.who.int/fr/news-room/fact-sheets/detail/drinking-water

L’Oms et l’Unicef s’engagent pour un accĂšs universel et Ă©quitable Ă  l’eau potable. Les interventions visant l’assainissement de l’eau partout dans le monde et en particulier dans les pays en dĂ©veloppement permettent de faire reculer un large Ă©ventail de maladies.

A l’Ă©chelle cosmique, l’eau liquide est plus rare que l’or.

Hubert Reeves, Astronome, Physicien

La diarrhĂ©e est la deuxiĂšme cause de mortalitĂ© chez les enfants de moins de cinq ans, alors qu’il s’agit d’une maladie que l’on peut prĂ©venir et traiter. Si ce sujet vous intĂ©resse, on vous renvoie vers les articles de l’OMS : https://www.who.int/water_sanitation_health/diseases-risks/diseases/fr/

Tu connais une personne qui aime voyager ? Boire une eau saine doit ĂȘtre sa principale prĂ©occupation pour ne pas tomber malade. Partage cet article pour informer !

Un Tour Dans Le Sac

Tu peux aussi nous suivre sur
                   ou   
pour ĂȘtre informĂ© de nos derniers voyages !
Tu hĂ©sites encore ? On a de quoi te faire changer d’avis dans
 les 5 arguments chocs :

Liens pour t’aider Ă  organiser ton voyage

Voici les sites que nous utilisons pour comparer, réserver et préparer nos voyages

  • 🏹 Booking : voir des photos de logements, comparer les prix et rĂ©server des B’n’B et hĂŽtels
  • 🚗 Discover Cars : comparer les offres des agences et rĂ©server une voiture de location au meilleur prix
  • ✈ Skyscanner : comparer le prix de diffĂ©rentes compagnies et rĂ©server des billets d’avion
  • đŸ€ Assurance : souscrire Ă  une assurance pour ĂȘtre protĂ©gĂ© lors d’un voyage long ou court
  • 🎭Civitatis et Get your Guide : rĂ©serve ton excursion guidĂ©e, tes spectacles, ton guide


Tu devrais aimer ces articles :

Découvrez un guide complet pour un voyage de 5 jours dans le désert d'Atacama. Avec des conseils experts, des bons plans logement et des sites incontournables à explorer, préparez-vous à En savoir plus

DĂ©couvrez 13 destinations de voyage Ă©conomiques pour partir en vacances avec un petit budget. Explorez le monde sans vous ruiner !

Découvre si le Trek O de Torres del Paine est fait pour toi ! Toutes les spécificités pour évaluer le niveau de difficulté de cette randonnée.

Certains liens proposĂ©s dans cet article sont des liens d’affiliation. Cela signifie que nous pourrons recevoir une (trĂšs petite) commission si tu achĂštes Ă  travers ces liens. Cela n’entraĂźne aucun coĂ»t supplĂ©mentaire pour toi et cela ne change rien du tout Ă  nos Ă©crits : nos adresses, coups de cƓur voyage et conseils sont toujours sincĂšres et authentiques. GrĂące Ă  cela, tu contribues sans aucun effort Ă  soutenir le contenu que nous proposons (et que tu adores n’est-ce pas ? :). Un grand merci pour ton soutien ! Pour en savoir plus c’est ici.

Cet article contient des liens affiliĂ©s. Bien entendu, nos conseils sur comment boire une eau saine sont toujours sincĂšres et authentiques. Pour en savoir plus c’est ici.

Mots clĂ©s : eau en voyage, boire une eau saine en voyage, les maladies et l’eau en voyage, purifier l’eau en voyage, eau potable en voyage, eau impropre Ă  la consommation

A propos

Les pieds bien ancrĂ©s et la tĂȘte dans les nuages : c’Ă©tait moi.
Je rĂȘvais surtout d’ici : ailleurs, ça ne peut pas ĂȘtre pour moi.
Maintenant, l’envie de nature et le goĂ»t du dĂ©fi : c’est Ă  moi
Les pieds en mouvement et la tĂȘte dans les nuages : ça c’est moi.

2 Commentaires

  1. Commentaire par christophe requier

    christophe requier 21 octobre 2020 at 16:23

    Bonjour,
    Je tiens Ă  vous remercier pour votre magnifique site.
    C’est pour moi un rĂ©gal de le dĂ©couvrir, j’imagine le temps que cela vous prends , mais quelle utilitĂ© pour tous ceux qui en profite.
    Merci pour tout ce que vous nous faite découvrir, pour la beauté de vos images et la clarté de vos propos.
    Longue vie Ă  vous.
    cordialement,
    c.requier

  2. Commentaire par Emilie

    Emilie 22 octobre 2020 at 16:15

    Bonjour Christophe,
    Quel plaisir de dĂ©couvrir ton message et tes jolis mots ! Effectivement, nous prenons beaucoup de temps pour Ă©crire nos articles et tenter de fournir du contenu de qualitĂ©. Alors quand on reçoit un retour comme le tien, on est heureux et motivĂ©s comme jamais 🙂
    N’hĂ©site pas Ă  t’abonner Ă  notre newsletter, pour ĂȘtre au courant de nos derniers contenus.
    Bien Ă  toi,
    Emilie

Poster une réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Allé en haut